Avec moins de 2% de la population résidente qui l’a téléchargée, l’application StopCovid n’est d’aucune utilité. Près d’un utilisateur sur quatre l’a même supprimée. (Photo: Shutterstock)

Avec moins de 2% de la population résidente qui l’a téléchargée, l’application StopCovid n’est d’aucune utilité. Près d’un utilisateur sur quatre l’a même supprimée. (Photo: Shutterstock)

Téléchargée moins de 2 millions de fois, déjà désinstallée 460.000 fois, StopCovid, l’application française de traçage du Covid-19, n’est pas compatible avec les autres applications européennes et n’a délivré pour l’instant que… 14 notifications.

Le calvaire continue. StopCovid, l’application de traçage sponsorisée par la France à 200.000 euros par mois, n’a même pas été téléchargée par 2 millions de résidents, la rendant totalement inefficace. Selon les experts, il faudrait au moins 36 à 40 millions de téléchargements, soit 60% de la population, pour qu’elle commence à pouvoir être utile.

Mais cette semaine, Le Parisien a expliqué que 460.000 personnes l’avaient déjà supprimée de leur téléphone, puisqu’inutile: StopCovid n’a délivré que 14 notifications.

, l’application recule comme le virus s’éloigne, mais les autorités considèrent qu’à long terme, la conserver dans son smartphone permettrait de mieux lutter contre une deuxième vague.

Selon Mediapart et , d’autres problèmes se posent: d’abord, l’application n’est pas celle que la Commission nationale de l’informatique et des libertés – le gardien français de la donnée – a validée; ensuite, contrairement à ce qui avait été annoncé, les données ne sont pas strictement stockées dans le smartphone de celui qui a téléchargé l’application, mais sur un serveur central qui peut «trier» les utilisateurs problématiques. Et .

Après le retournement des Britanniques, la France est le seul pays à utiliser une app de traçage qui ne soit pas liée à la technologie d’Apple et de Google.