Le salaire des femmes serait inférieur de 5,5% à celui des hommes au Luxembourg, ce qui correspondrait à 20 jours de travail bénévole, selon OGBL Equality. (Photo: Shutterstock)

Le salaire des femmes serait inférieur de 5,5% à celui des hommes au Luxembourg, ce qui correspondrait à 20 jours de travail bénévole, selon OGBL Equality. (Photo: Shutterstock)

Avec un écart de salaire de 5,5% entre les hommes et les femmes au Luxembourg, OGBL Equality estime que ces dernières travailleront donc gratuitement au cours des 20 derniers jours de l’année 2020.

En France, on place cette date au 4 novembre 2020. Au Luxembourg, ce serait à partir de ce samedi 12 décembre que les femmes travailleraient gratuitement jusqu’à la fin de l’année, a calculé OGBL Equality.

«Selon de récentes données statistiques, l’écart de salaire entre hommes et femmes est estimé au Luxembourg à 5,5%. Si on rapporte cet écart sur une base annuelle, cela signifie qu’en moyenne, comparé à leurs collègues masculins, les femmes travaillent gratuitement pendant 20 jours de l’année. Ainsi, ce 12 décembre est au Luxembourg le jour à partir duquel les femmes travailleront en quelque sorte pour rien», précise OGBL Equality, dans un communiqué.

Plus de temps partiels que pour les hommes

Alors que leur travail a été essentiel cette année, en pleine pandémie de Covid-19, rappelle le syndicat, «les femmes sont surreprésentées dans les secteurs essentiels, qui, dans une large mesure, sont ceux où les rémunérations sont les plus faibles. Ainsi, de nombreuses professions considérées traditionnellement comme étant féminines sont moins bien rémunérées, comme, par exemple, dans le secteur du nettoyage, du commerce, ou encore de l’horeca.»

De plus, les femmes sont encore plus nombreuses que les hommes à sacrifier leur carrière pour leur famille, avec 30% travaillant à temps partiel, contre 5% pour les hommes, donnant «une indépendance financière et un pouvoir d’achat inférieurs aux femmes comparé aux hommes, ce qui conduit aussi plus tard, inévitablement, à un ‘pension gap’». Cela dit, encore autre chose: «De nombreuses tâches au sein de la famille incombent encore et toujours aux femmes. Au Luxembourg, les femmes passent par exemple deux fois plus de temps à réaliser des tâches ménagères (16h/semaine en moyenne) que les hommes (8h/semaine en moyenne). Cela doit changer, car les femmes en subissent les conséquences pour le restant de leur carrière.»