Huit entreprises ont reçu leur label, cinq pour la première fois et trois pour la seconde fois. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Huit entreprises ont reçu leur label, cinq pour la première fois et trois pour la seconde fois. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Arendt & Medernach, Aura Group, EY, Orange et Polygone ont été labellisées «Actions positives» pour la première fois cette année, lors de la cérémonie du mercredi 9 décembre. Une recertification a également été accordée à Compass, Ferber et Caceis.

Le Covid-19 n’a pas empêché la cérémonie «Actions positives» de se tenir aux Rotondes mercredi 9 décembre, à 16h, et d’être suivie en livestream. Huit entreprises ont été labellisées cette année pour les actions qu’elles ont mises en place pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes au travail. La ministre de l’Égalité entre femmes et hommes a félicité les entreprises lauréates: «L’égalité entre femmes et hommes est essentielle. Elle crée du lien, assure un système équitable dans lequel toutes et tous peuvent s’épanouir et se développer. Elle valorise les compétences de l’individu et nous pousse collectivement à dépasser les stéréotypes.»

De l’étude au plan d’action

Le programme commence par une étude approfondie du bien-être de ses salariés, financée par le ministère. Il s’agit de faire un état des lieux en matière d’égalité de traitement, dans la prise de décision et dans la conciliation entre vie professionnelle et vie privée. La direction, les salariés et la délégation font part de leur vécu à une société extérieure. Celle-ci passe en revue ces données et établit un screening, à partir duquel l’entreprise va établir son plan d’action. À la fin, le label «Actions positives» valide les actions réalisées. Les huit entreprises labellisées sont donc celles qui ont réussi à mettre en œuvre leur plan. Le ministère ne communique pas sur celles qui, au contraire, ne l’auraient pas finalisé. Avant la cérémonie de 2020, 80 entreprises avaient participé au programme, employant 51.000 salariés.

Et cette année, les lauréats sont…:

- Le cabinet d’avocats Arendt & Medernach (850 salariés)

Son plan d’action est passé par l’émergence d’un réseau interne DNA (Diversity and Inclusion Network at Arendt), composé d’une centaine de volontaires qui ont «carte blanche» pour proposer des actions innovantes et d’un comité pour les mettre en œuvre. Il organise aussi depuis 2018 son Arendt Speech Contest, où une dizaine d’équipes s’affrontent sur scène sur un thème lié à la diversité et à l’inclusion.

- Le gestionnaire de crèches Aura Group (95 salariés)

Pour qui, «l’égalité femmes-hommes commence dès le plus jeune âge». L’entreprise offre des perspectives d’évolution de poste et des formations à tous les collaborateurs, peu importe leur niveau d’études, et encourage les hommes à prendre leurs congés parentaux.

- Le cabinet d’audit EY Luxembourg (1.600 salariés)

Il a travaillé à l’instauration d’une culture inclusive. «Favoriser l’intégration, la flexibilité, la mobilité, les formations et l’évolution pour tous dans un principe d’égalité des chances figure parmi les actions pour lesquelles nos professionnels nous témoignent leur reconnaissance et nous permet de compter de plus en plus de femmes, à tout niveau hiérarchique», commente-t-il.

- L’opérateur Orange Luxembourg (150 employés)

Le programme lui a permis la mise en place du télétravail, le développement de la flexibilité des horaires, et un meilleur accès à la formation.

- L’entreprise spécialisée dans les travaux Polygone (230 salariés)

Elle a mis en avant le congé parental, le télétravail et l’horaire mobile, assure une parfaite équité au niveau des managers et souhaite désormais attirer plus de talents féminins dans les postes de production.

Trois autres ont également été relabellisées:

-L’établissement bancaire Caceis (4.500 salariés)

-L’entreprise de services Compass Luxembourg (1.750 salariés),.

-Le groupe de salons de coiffure Ferber (170 salariés)

Toutes ces entreprises emploient entre 100 et 4.500 salariés. Pour la prochaine édition, pour laquelle il est déjà possible de s’inscrire - cinq à six l’ont déjà fait – de plus petites sont visées. «Nous essayons de toucher celles qui emploient entre 50 et 500 salariés. En allant plus vers l’artisanat, le commerce. Nous avons pour cela discuté avec les fédérations, comme la Chambre des métiers», indique-t-on.