Une installation lumineuse et sonore signée Battle Royal et Dany Lucas inaugurait la présentation du teaser d’Esch2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Une installation lumineuse et sonore signée Battle Royal et Dany Lucas inaugurait la présentation du teaser d’Esch2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Alors que les projets sont encore à l’étude, Esch2022 présentait jeudi, entre performance vidéo et grandes explications officielles, un avant-goût de ce qu’elle réserve à son futur public. Celui-ci pourra d’ailleurs découvrir ce teaser éphémère samedi.

Esch2022 investissait jeudi l’ancien marché couvert d’Esch-sur-Alzette pour dévoiler un «teaser» éphémère de la future capitale européenne de la culture, une présentation que pourra également découvrir le public samedi, mais qui ne révèle cependant que relativement peu de choses… En effet, les projets et l’agenda étant encore à l’étude, ce sont surtout des informations sur la genèse du projet, aussi nombreuses qu’institutionnelles, qui y ont été livrées à la presse.

Effet «wow» furtif

Seul avant-goût visuel de cette présentation au Muart-Hal d’Esch, un corridor immersif dans lequel les visiteurs étaient invités à se plonger combinait habilement une installation lumineuse et sonore à des pastilles explicatives sur le thème interprétatif «Remix» d’Esch2022 et ses quatre aspects: Europe, Nature, Yourself et Art. Un concept développé par les Allemands de Battle Royal, les partenaires d’Esch2022 pour la conception événementielle, qui s’étaient déjà occupés d’Aarhus 2017, en partenariat avec le très expérimenté Dany Lucas, engagé par l’asbl organisatrice pour la production de l’événement.

Au bout du tunnel, quatre personnalités projetées en taille réelle sur des écrans verticaux détaillent quatre projets – ou plutôt quatre dynamiques locales: Bettembourg mettra ainsi l’accent sur la littérature, tandis qu’Esch-Belval sera le centre névralgique des arts numériques. Le patrimoine de la Minett sera quant à lui mis en valeur grâce au Minett-Trail, et de l’autre côté de la frontière, à Villerupt, c’est le lien social qui sera mis à l’honneur, notamment grâce à un «bal pop».

Pléthore de projets

Suite au report de la date butoir de dépôt des projets, ces derniers ont vu leur nombre doubler et ce sont pas moins de 606 dossiers qui ont été soumis et dont «un tiers reste à examiner» comme l’a soulevé Nancy Braun, directeur général de l’asbl Esch2022 – et non «directrice», un choix de l’intéressée selon Jessika Rauch, responsable des relations presse.

Nancy Braun, directeur général d’Esch2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Nancy Braun, directeur général d’Esch2022. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Ces dossiers ont été déposés par des institutions et des associations évidemment, mais aussi par des particuliers, des collectifs ou encore des écoles, issus des 19 municipalités impliquées dans Esch2022 du côté luxembourgeois (Bascharage, Bettembourg, Differdange, Dudelange, Esch-sur-Alzette, Mondercange, Kayl, Pétange, Rumelange, Sanem, Schifflange) et français (Audun-le-Tiche, Aumetz, Boulange, Ottange, Redange, Russange, Thil, Villerupt).

Selon Françoise Poos, «directeur» de la programmation culturelle, «il ne s’agit pas de programmer une simple accumulation d’événements tout au long de cette année culturelle, mais plutôt d’élaborer une pièce dans son ensemble, capable de lancer des impulsions vertueuses au sein de la population».

Un enjeu également pour les communes françaises limitrophes

Si Esch2022 sera évidemment une vitrine exceptionnelle pour la culture luxembourgeoise, l’événement est aussi une opportunité unique pour les communes de la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette (CCPHVA), dont le seul rendez-vous d’envergure reste le Festival du film italien de Villerupt, qui s’essouffle d’année en année…

Entre deux évidences et projections démographiques (la communauté de communes table sur 40.000 habitants d’ici 2030), Sylvain Mengel, coordinateur culturel de la CCPHVA pour Esch2022, a ainsi annoncé deux projets soumis: un ciné-concert en partenariat avec l’Orchestre national de Metz et un «drive in» sur le site hautement transfrontalier de l’aérodrome de Micheville.

Nancy Braun, directeur général d’Esch2022, était accompagnée pour la présentation de Thierry Kruchten pour le volet tourisme, de Françoise Poos pour la programmation culturelle et de Sylvain Mengel, coordinateur culturel de la CCPHVA. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Nancy Braun, directeur général d’Esch2022, était accompagnée pour la présentation de Thierry Kruchten pour le volet tourisme, de Françoise Poos pour la programmation culturelle et de Sylvain Mengel, coordinateur culturel de la CCPHVA. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Belval comme point central

Pour des raisons d’espace et de capacité d’accueil, c’est le site de Belval qui a été une fois de plus annoncé comme «quartier général» de cette année culturelle par Nancy Braun et Françoise Poos, qui soulignent de plus sa pertinence: «La transition numérique sera évidemment au cœur des thématiques abordées par Esch2022 et le site de la ‘Möllerei’, tout proche de la Maison du Savoir, sera donc un lieu d’expositions adéquat.»

Le centre-ville d’Esch-sur-Alzette ne sera cependant pas oublié, avec l’implication de la Kulturfabrik réaffirmée début février, mais aussi grâce à des installations et des projections lumineuses sur la place de l’Hôtel de ville, que le public pourra également découvrir de manière virtuelle au Muart-Hal ce samedi grâce à des casques de réalité virtuelle.

En attendant plus de révélations «progressives» sur le programme d’Esch2022, qui débutera officiellement le 22/02/2022, sa mission, son approche et ses partenariats actuels peuvent être consultés sur .