Eida arrête de fournir de l’électricité et du gaz. Ses autres activités ne lui permettront pas de continuer d’exister, annonce l’entreprise. (Photo: Shutterstock)

Eida arrête de fournir de l’électricité et du gaz. Ses autres activités ne lui permettront pas de continuer d’exister, annonce l’entreprise. (Photo: Shutterstock)

Après l’électricité, Eida annonce arrêter la fourniture de gaz naturel à cause des hausses de prix sur le marché. L’entreprise qui prônait une énergie verte depuis Beckerich se retrouve obligée de cesser ses activités, sans avoir encore défini comment.

. En cause, la faillite de son fournisseur néerlandais Anode, touché par les hausses de prix de l’énergie. «Malgré tous les efforts déployés par Eida, la recherche d’une solution alternative sur un marché d’électricité en état exceptionnel n’a pas abouti», expliquait alors l’entreprise de Beckerich dans un communiqué. Elle y indiquait également que l’activité de gaz naturel, assurée par un autre fournisseur, continuait. Pourtant, 11 jours plus tard, la société luxembourgeoise apprenait à ses clients qu’elle arrêterait également de les fournir en gaz.

Des prix en constante augmentation

Ici, la situation est différente. «Notre fournisseur de gaz fonctionne toujours. Le problème, c’est qu’il nous le vend à des prix trop élevés et nous envoie des factures que nous ne pouvons plus payer», détaille Florian Rochko, responsable des opérations. «En novembre 2020, le MWh de gaz coûtait 13 euros, en novembre 2021, 80 euros. Depuis, cela ne fait qu’augmenter.»

Eida continuera quand même à fournir ses clients en gaz jusqu’au 14 janvier, contrairement à la dernière fois, où le avait été déclenché dès le lendemain de l’annonce. Pour le gaz naturel, . Si Enovos précise sur son site internet que sa fourniture en électricité de dernier recours dure six mois, «ici, ce n’est pas précisé», dit Florian Rochko. Contacté, Sudenergie répond à Paperjam qu’il n’y a pas de durée limitée. Libre aux clients, ensuite, de résilier leurs contrats quand ils le souhaitent s’ils veulent souscrire chez un autre fournisseur de gaz. Eida leur conseille de comparer les offres sur le site .

Faillite ou dissolution

L’activité principale d’Eida consistait jusqu’ici en la fourniture d’énergie verte, même si elle propose d’autres services, comme l’installation de bornes de recharge pour voitures électriques. Que va-t-il se passer, maintenant que gaz et électricité sont à l’arrêt? «Nos activités annexes ne suffisent pas pour continuer avec la marque Eida», déplore le responsable des opérations. «Nous n’avons pas encore statué sur le futur de l’entreprise: défaillance/faillite ou dissolution, chaque possibilité a ses enjeux financiers. Nous gardons pour l’instant toutes les options ouvertes pour pouvoir arrêter au mieux.» La faillite signifie que l’entreprise ne peut plus rembourser ses dettes alors que la dissolution ou liquidation concerne le fait d’arrêter ses activités, ce qui peut être un choix ou une conséquence de la faillite.

L’entreprise Eida emploie sept salariés, en plus d’un responsable actif dans deux sociétés. «Pour l’instant, tout le monde travaille. Nous continuons à créer des factures, clôturer des comptes.» L’équipe reste aussi disponible par mail ou téléphone pour répondre aux questions des clients.