L’exosquelette d’ExoAtlet est utilisé dans le cadre de la rééducation après différents traumatismes ou maladies. Sa certification européenne devrait accélérer son adoption en Europe. (Photo: ExoAtlet)

L’exosquelette d’ExoAtlet est utilisé dans le cadre de la rééducation après différents traumatismes ou maladies. Sa certification européenne devrait accélérer son adoption en Europe. (Photo: ExoAtlet)

ExoAtlet, la start-up du Technoport spécialisée dans les exosquelettes médicaux, a reçu le marquage «CE». De quoi doper son développement en Europe… si le Covid-19 ne ferme pas trop de frontières.

CE. Deux lettres qui peuvent tout changer. Pour la start-up du Technoport ExoAtlet, le marquage européen va permettre d’accélérer son développement en Europe.

«Obtenir la certification CE a été un processus extrêmement long et exigeant, mais cela en valait la peine», assure la CEO d’ExoAtlet, Ekaterina Bereziy. «Au cours des deux dernières années, nous avons apporté d’importantes améliorations à nos produits, à nos processus d’innovation, et même à notre façon de travailler en équipe. La qualité de notre exosquelette a augmenté tout au long du processus de marquage CE.»

Avec des écueils parfois inattendus, comme la nécessité de devoir élaborer un mannequin très sophistiqué pour tester la capacité de charge maximale des différentes fonctions de l’appareil, qui a déjà été utilisé par 6.000 personnes depuis la création de la société en 2015.

Paralysie cérébrale, traumatisme médullaire, sclérose en plaques, séquelles d’AVC, «le fait d’utiliser nos exosquelettes permet aux patients de remettre leurs jambes en mouvement. Cela stimule sensiblement leur circulation sanguine et influence positivement leur santé physique et mentale», explique encore la CEO d’ExoAtlet. Car, «si les membres inférieurs ne bougent pas pendant une période prolongée, le cerveau cesse de prendre en compte ces parties du corps».

Les exosquelettes de la start-up de Belval sont déjà utilisés dans 70 établissements médicaux en Europe, au Kazakhstan, en Russie, en Corée du Sud – où ils sont fabriqués – en Turquie et aux États-Unis.

La certification européenne va permettre d’accélérer le déploiement en Europe… à condition que les frontières ne soient pas fermées à cause du Covid-19. «Lors des prochains mois, des tests vont être effectués à Berlin, au sein d’un hôpital reconnu dans le domaine de la réadaptation. Des négociations sont en cours avec des cliniques au Benelux, en France, en Italie et au Portugal», dit encore Mme Bereziy.