Le Rehazenter de Luxembourg, le Centre national de rééducation fonctionnelle et de réadaptation, sera dans quelques jours la première structure médicale du pays à disposer d’un exosquelette. Un équipement qui révolutionne la prise en charge des personnes invalides ou à mobilité réduite.
Cet exosquelette est en réalité un harnais robotique, équipé de moteurs et de capteurs au niveau des articulations. Il aide la personne à mobilité réduite, et même tétraplégique, à se mettre debout et à marcher. «L’ordinateur calcule pas moins de 500 fois par seconde le patron de marche et la phase de balancement nécessaire pour avancer. Le module de commande permet des ajustements électroniques diversifiés, en fonction des capacités, des progrès et du besoin de soutien du patient», explique-t-on.
L’aide est précieuse au niveau thérapeutique. Les personnes à mobilité réduite sont en effet souvent soit assises, soit couchées. Et si elles se trouvent en station verticale, c’est de façon immobile. L’exosquelette apporte de nombreux bienfaits pour le système circulatoire, le système digestif, la structure osseuse, mais aussi au niveau psychologique.
Cet équipement a évidemment un coût, élevé. «Il faut compter environ 140.000 euros, et nous n’aurions pas pu nous permettre cette dépense», indique Paul Fink, coordinateur du Rehazenter. Une somme qui a été prise en charge par la Fondation Wonschstaer. «Initialement, nous sommes une fondation qui a pour but de réaliser le rêve de personnes qui ont connu un destin tragique», explique sa présidente Viviane Vermeer, très occupée par l’organisation des prochains marchés de Noël. «Mais nous avons aussi été contactés pour fournir des équipements de soin.»
C’est donc grâce à cette fondation de Remich que l’hôpital de Libramont en Belgique a pu disposer d’un premier exosquelette en location. Et que le Rehazenter pourra, pour sa part, compter sur un autre à titre définitif, et sur lequel le personnel sera formé pour en optimiser l’utilisation.