L’évolution du pouvoir d’achat est deux fois moins importante pour les bas salaires. (Photo: Shutterstock)

L’évolution du pouvoir d’achat est deux fois moins importante pour les bas salaires. (Photo: Shutterstock)

La Chambre des salariés (CSL) vient de publier son «Panorama social». Une étude qui compare notamment l’augmentation constante des salaires avec le pouvoir d’achat. Les deux données n’évoluent pas selon le même schéma, ce qui creuse encore l’écart entre les hauts et les bas revenus. 

Régulièrement au centre des conversations, les salaires luxembourgeois ont fait l’objet d’une étude de la Chambre des salariés (CSL). Ils ont été comparés avec le pouvoir d’achat et les coûts du logement au Luxembourg.

L’analyse des données permet d’établir que les bas revenus ont connu une progression d’un peu moins de 60% entre 2000 et 2017. Une évolution qui semble intéressante à première vue. Mais sur la même période de temps, celle des hauts salaires a été de 75%. 

Écartèlement entre hauts et bas revenus

Des chiffres à mettre en perspective avec le pouvoir d’achat, c’est-à-dire en neutralisant la partie des évolutions salariales, qui ne font que compenser la hausse régulière des prix à la consommation. Avec cette nouvelle grille de lecture, on se rend encore mieux compte de l’écartèlement entre les hauts et les bas revenus.

En effet, depuis 2000, les plus aisés ont connu une hausse de leur pouvoir d’achat de 22%, tandis que les moins bien lotis n’ont pu compter que sur une augmentation de 10%. 

L’étude de la Chambre des salariés rappelle également qu’une grande partie de ces accroissements de salaire a été grignotée par l’explosion des prix de l’immobilier, tant à la vente qu’à l’achat. On remarque que les ménages ayant de lourdes charges liées au logement sont de plus en plus nombreux. Selon Eurostat, ils étaient 28,6% en 2005, et 36,8% en 2017.