François Lacas, Directeur des opérations adjoint – Yooz.  (Photo: Maison Moderne)

François Lacas, Directeur des opérations adjoint – Yooz.  (Photo: Maison Moderne)

La croissance des données reste vertigineuse: selon IDC, la taille globale de la «Data Sphere» mondiale représente 33 zettabytes en 2018, contre moins de 10 en 2012. Elle atteindra 175 zettabytes en 2025. Les données financières n’échappent pas à cette surproduction de données!

Les obligations réglementaires incitent à conserver de plus en plus d’informations de plus en plus longtemps, parce que l’ergonomie des outils de Business Intelligence et de visualisation incite à multiplier les tableaux de bord et parce que la transformation digitale accélère la dématérialisation et les volumes de données numériques.

La donnée reste au cœur des processus: la facture dans la dématérialisation, les données structurées pour les modèles prédictifs, les libellés pour la classification de lignes comptables, les références produit dans les ERP…

D’ores et déjà, selon PwC, dans les directions financières les plus performantes, 75% du temps est consacré à l’analyse des données. Selon une étude de Dresner Advisory Services, parue fin 2019, 40% des directions financières vont s’équiper en solutions de Big Data en 2020, en particulier pour disposer d’informations en temps réel, s’aligner sur les besoins de pilotage et fiabiliser les données.

Le DAF 4.0 passe d’une fonction de finance pure à une fonction de gestionnaire d’un écosystème interne et externe.
François Lacas

François LacasDirecteur des opérations adjointYooz

Comment digitaliser la fonction finance?  

Les deux tiers des DAF estiment que le succès futur de leur organisation dépend d’un bon alignement avec les technologies. De même, dans son étude sur la finance en 2020, le cabinet de chasseurs de têtes Robert Half révèle que la priorité n°1 des DAF est de suivre les avancées technologiques, devant le suivi de la réglementation. En 2017, ces priorités étaient inversées: «L’automatisation des processus, la digitalisation des services de l’entreprise, le besoin de limiter les risques et les coûts de gestion sont des sujets de préoccupation pour tous les professionnels de la finance.»

Digitaliser la fonction finance n’est en rien une mission impossible. Les technologies sont là pour faciliter et accélérer la transition vers les DAF 4.0.

En 2016, seulement 31% des DAF avaient placé le cloud dans leur priorité, mais 47% un an plus tard… C’est aujourd’hui le troisième levier technologique de la transformation digitale, après la dématérialisation et la visualisation des données. D’ailleurs, comme le souligne l’enquête de PwC, 83% des DAF français pensent que les logiciels cloud seront un incontournable du SI Finance, dans tous les domaines: dématérialisation de documents et de dossiers de clôture, gestion de trésorerie, fiscalité… Cet engouement pour le cloud s’explique par plusieurs facteurs: [1] les atouts de facilité et rapidité de mise en œuvre, [2] l’économie liée à l’absence d’investissement informatique pour mettre en œuvre le projet, et [3] le développement des modèles de facturation à l’usage. 

Considérons par exemple les logiciels de dématérialisation en mode Cloud. 

La rapidité de déploiement liée au cloud répond aux contraintes de délai de mise en œuvre d’un projet de dématérialisation: les phases de test et de déploiement, traditionnellement longues, sont réduites au minimum. Dès le paramétrage effectué, le logiciel est immédiatement utilisable et accessible sur tous les postes dotés d’une connexion Internet. Ceci se traduit par un gain de temps non négligeable pour les équipes informatiques, qui peuvent ainsi se concentrer sur d’autres projets créateurs de valeur.

La rapidité de déploiement liée au cloud répond aux contraintes de délai de mise en œuvre d’un projet de dématérialisation: les phases de test et de déploiement, traditionnellement longues, sont réduites au minimum.
François Lacas

François LacasDirecteur des opérations adjointYooz

Les solutions les plus avancées peuvent, seulement en quelques heures, être mises en production dans une PME avec des règles de gestion relativement simples, comme s’adapter aisément aux organisations décentralisées les plus sophistiquées dans des délais très courts grâce à la souplesse de la solution et l’adaptabilité de ses workflows de validation.

La mutualisation des coûts limite de manière importante les investissements nécessaires. Nul besoin de prévoir des coûts de licences et de maintenance lourds ni des ressources spécifiques pour assurer l’exploitation, ce qui se traduit de fait par une réduction du coût total de possession des applications. Le mode cloud permet d’éviter les tâches fastidieuses et coûteuses en temps et en ressources, comme les mises à jour, les changements de versions et les migrations, qui sont assurées par le prestataire.