Les zones 4 et 5 du crassier de Differdange ne sont pas autorisées. Et si aucune activité n’a lieu sur la zone 4, la zone 5 sert d’ores et déjà de décharge temporaire. (Photo: ministère de l’Environnement)

Les zones 4 et 5 du crassier de Differdange ne sont pas autorisées. Et si aucune activité n’a lieu sur la zone 4, la zone 5 sert d’ores et déjà de décharge temporaire. (Photo: ministère de l’Environnement)

Deux zones de décharge sur le crassier de Differdange ne seraient pas autorisées, selon le ministère de l’Environnent, qui a accordé à ArcelorMittal jusqu’à juillet pour les régulariser. À charge pour l’aciériste de livrer les résultats des études nécessaires à l’évaluation de l’impact environnemental.

D’ici juillet prochain, ArcelorMittal devra avoir régularisé la décharge «crassier» à Differdange, a annoncé mercredi la ministre de l’Environnement,  (Déi Gréng), alors qu’elle sortait de la commission parlementaire réunie au sujet de .

Selon le ministère de l’Environnement, la décharge du crassier se divise en sept zones distinctes. Deux de ces zones, la 4 et la 5, ne bénéficient d’aucune autorisation, comme l’avait . Si aucune activité n’a lieu sur la zone 4, la zone 5 servirait déjà de zone de décharge temporaire. Une décharge illégale, donc, où ont lieu des activités non autorisées.

Une procédure d’autorisation serait d’ores et déjà en cours. Mais pour la valider, une évaluation des incidences sur l’environnement doit arriver à son terme. Et le responsable du retard n’est autre qu’ArcelorMittal, qui doit livrer aux autorités les études nécessaires à cette évaluation.

Si la ministre avoue que les procédures n’avancent pas aussi vite que souhaité, elle relativise la faute d’ArcelorMittal: «Les législations environnementales ont fortement évolué», explique-t-elle. «C’est pour cela qu’il n’y a pas encore d’autorisation, et c’est pour cela qu’un délai a été accordé.» Un délai qui court jusqu’à juillet.

Aucune information sur les déchets déposés

Le cas de la zone 6 a aussi été abordé ce mercredi. La zone existe depuis la guerre et n’est plus en activité depuis la fin des années 90. La végétation recouvre désormais le terrain, mais aucune information n’existe quant aux déchets qui y ont été déposés.

Un bureau d’études, qui a réalisé des analyses de l’eau en 2007, a relevé un dépassement des valeurs limites, tout en concluant à l’absence de risque imminent. «Nous prévoyons d’y regarder de plus près», annonce Carole Dieschbourg.

«Il y a un vrai manque de transparence», regrette le député (DP), en sortant de la réunion de la commission. «Pendant des décennies, le Luxembourg a eu une attitude large par rapport à l’industrie, notamment avec ArcelorMittal», estime quant à lui le député (Déi Lénk), qui considère que le premier aciériste mondial bénéficie d’un traitement de faveur. «Il faudra discuter par la suite des responsabilités», annonce-t-il.