La décharge du «crassier» de Differdange comporte trois zones. Parmi celles-ci, au moins une, le «dépôt provisoire», ne serait pas régularisée. (Photo: ArcelorMittal)

La décharge du «crassier» de Differdange comporte trois zones. Parmi celles-ci, au moins une, le «dépôt provisoire», ne serait pas régularisée. (Photo: ArcelorMittal)

Une zone de la décharge «crassier» à Differdange ne serait pas régularisée, admet ArcelorMittal. Mais aucun déchet toxique n’y serait déposé, assure l’aciériste en réponse à l’article de Reporter, qui dénonce une décharge illégale.

«Aucun coproduit à risque n’est traité ou déposé sur la décharge de Differdange», assurait jeudi le head of country Luxembourg d’ArcelorMittal, Roland Bastian, lors des vœux de Nouvel An du premier aciériste mondial.

La décharge «crassier» à Differdange n’aurait et serait également utilisée pour éliminer des déchets toxiques illicites, dénonçait mercredi un article de Reporter.

ArcelorMittal assure respecter les réglementations luxembourgeoises et européennes en la matière, tout en soulignant «son évolution constante». Les déchets toxiques sont «pris en charge et traités par nos prestataires agréés hors du territoire du Luxembourg», déclare l’aciériste.

Quant à l’autorisation de cette décharge, l’unique site de traitement des déchets pour ArcelorMittal au Luxembourg depuis 2000, Roland Bastian distingue trois zones en son sein. La décharge historique serait «dûment munie des autorisations nécessaires délivrées par le ministère de l’Environnement et l’ITM».

Une décharge divisée en trois zones

Le «dépôt provisoire» ne serait pas régularisé, les demandes étant en cours de traitement. Le processus «va être accéléré, en accord avec les autorités compétentes», assure ArcelorMittal. Elle doit «être considérée comme illégale tant que la procédure de régularisation n’est pas clôturée», estimait quant à lui un agent du ministère de l’Environnement.

La troisième zone est une décharge inerte, qui n’est ni utilisée ni exploitée par ArcelorMittal, lequel précise qu’«elle est actuellement utilisée par le secteur de la construction luxembourgeoise comme décharge pour déchets inertes provenant de chantiers de construction au Luxembourg».

Les députés se penchent sur l’affaire

«Nous demandons un inventaire complet et une investigation exhaustive sur absolument tout ce qui repose à cet endroit», affirme Christiane Brassel-Rausch (Déi Gréng), bourgmestre de Differdange.

La ministre de l’Environnement,  (Déi Gréng), rencontrera la semaine prochaine les députés de la commission éponyme afin d’évoquer ce sujet sensible. Le président de cette commission,  (Déi Gréng), a en effet inscrit le sujet à l’ordre du jour du mardi 21 janvier. «La ministre et l’Administration de l’environnement doivent nous préciser ce qu’il se passe sur ce terrain et ce qu’il s’est passé ces dernières années pour remédier à la situation», a-t-il indiqué à Reporter.