239 scientifiques ont alerté l’OMS sur les risques de transmission du coronavirus par de fines particules dans l’air, les aérosols. Le LIH confirme ce risque. (Photo: Shutterstock)

239 scientifiques ont alerté l’OMS sur les risques de transmission du coronavirus par de fines particules dans l’air, les aérosols. Le LIH confirme ce risque. (Photo: Shutterstock)

Claude Muller, chercheur au LIH, estime que le Covid-19 peut se transmettre dans l’air par de fines particules, bien que le risque semble se réduire avec la taille.

Après une alerte de , selon lesquels le Covid-19 peut se transmettre par les aérosols, des particules d’une taille inférieure à 5 microns, et pas uniquement par les grosses gouttelettes qu’on émet lorsqu’on tousse ou postillonne par exemple, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît que des «preuves émergent» 

Le risque augmente avec la taille

Une hypothèse que soutient Claude Muller, chercheur au Luxembourg Institute of Health (LIH) dans l’unité de recherche sur les maladies infectieuses. «La transmission par l’air a toujours été un aspect important des virus», explique-t-il. «Plus les particules sont grosses, plus elles peuvent contenir de virus et moins elles prennent de temps à sécher, donc il y a plus de risque de transmission.» On ne peut donc pas dire, selon lui, que les grosses gouttelettes contaminent et les aérosols non. Il parle plutôt de «continuum» selon la taille des particules. «Il n’y a pas de risque zéro», même avec les plus petites.

Les grosses gouttelettes tombent aussi plus rapidement au sol (après 1,5 ou 2 mètres) à cause de leur poids et augmentent le risque de transmission par les surfaces, alors que les aérosols peuvent rester en suspension dans l’air plus longtemps et peuvent aller au-delà des deux mètres.

Alors, pour réduire au maximum les risques, même dans le doute, Claude Muller recommande de toujours respecter les gestes barrières, dont le port du masque, et surtout d’éviter de se retrouver dans des lieux publics, intérieurs et bondés. «En regardant la récente hausse du nombre d’infections, j’ai l’impression que les gens font moins attention. C’est peut-être la fin de l’état de crise, mais pas la fin de la pandémie, le virus est toujours là», avertit-il.