Une exposition sur l’Europe, conçue par Historical Consulting et Tinker Imagineers, sera organisée dans la Möllerei. (Illustration: Tinker imagineers)

Une exposition sur l’Europe, conçue par Historical Consulting et Tinker Imagineers, sera organisée dans la Möllerei. (Illustration: Tinker imagineers)

L’équipe d’Esch2022 a laissé entrevoir un peu de la programmation culturelle qui est prévue pour la Capitale européenne de la culture, notamment avec les projets directement initiés par Esch2022.

Sur le site de Belval, qui est le quartier général de la manifestation, plusieurs lieux seront investis. Tout d’abord, la Möllerei, bâtiment qui jusqu’à présent n’était pas accessible au public, accueillera une fois les travaux finis (maître d’ouvrage: Fonds Belval) quatre expositions phares.

Esch2022 a souhaité y organiser une programmation ambitieuse conçue en partenariat avec des institutions culturelles internationales et où le multimédia occupe une place centrale. «Nous sommes dans un espace atypique, qui conserve un caractère industriel très fort, très loin du White Cube», explique Vincent Crapon, en charge de la mise en place du programme culturel pour les arts visuels.

La Möllerei est actuellement en travaux afin d’accueillir, en 2022, le public en toute sécurité. (Illustration: Beiler François Fritsch-Fonds Belval)

La Möllerei est actuellement en travaux afin d’accueillir, en 2022, le public en toute sécurité. (Illustration: Beiler François Fritsch-Fonds Belval)

Étant donné que les conditions ne permettent pas d’y envisager une exposition «classique», c’est le chemin des arts électroniques et numériques qui a été privilégié. En février-mai, l’exposition «Remix Yourself/Remix Identity» sera réalisée en partenariat avec le Zentrum für Kunst und Medien (ZKM) de Karlsruhe et examinera comment notre identité se réinvente à l’ère numérique.

De juin à août, ce sera au tour de «Remix nature» d’être présentée au public, avec le partenariat de Haus der elektronischen Künste (HeK) à Bâle. Cette exposition sera l’occasion de se pencher sur les liens entre technologie, culture et nature, creusant la notion d’anthropocène. Puis, de septembre à novembre, «Remix Art», réalisée en partenariat avec Ars Electronica, interrogera les rapports entre arts et science, le rôle de l’artiste et de l’art dans le cadre des développements numériques.

Enfin, à partir de décembre, «Perspectives of Europe», conçue en collaboration avec Historical Consulting et Tinker Imagineers, clôturera l’année. Pour cette exposition, les historiens Pit Péporté et Sophie Neuenkirch questionnent le thème de l’Europe, à travers sa société, ses représentations et ses perspectives. L’exposition se veut immersive et multimédia. «Nous souhaitons réaliser une exposition qui apporte une nouvelle vision de l’Europe. Pour cela, nous allons nous appuyer sur la métaphore de l’usine, du lieu de fabrication et de transformation qu’était la Möllerei pour expliquer la richesse et la diversité de l’Europe», a précisé Pit Péporté. Une exposition de clôture qui se présente comme une ouverture sur le futur, le monde en devenir, l’Europe en évolution.

L’Europe sera abordée sous différents angles dans l’exposition «Perspectives of Europe» à la Möllerei. (Illustration: Tinker Imagineers)

L’Europe sera abordée sous différents angles dans l’exposition «Perspectives of Europe» à la Möllerei. (Illustration: Tinker Imagineers)

Juste à côté, la Massenoire accueillera également deux expositions documentaires. La première (février-mai 2022) sera pilotée par le Luxembourg Center for Contemporary and Digital History (C2DH) et repose sur le projet de recherche de l’Université du Luxembourg «Remixing Industrial Pasts in the Digital Age». Puis, à partir d’octobre 2022, ce sera l’exposition «Les Frontaliers: des vies en stéréo» du photoreporter Samuel Bollendorff et du réalisateur sonore Mehdi Ahoudig qui clôturera la saison.

Plus inattendue, une nouvelle scène provisoire va être installée pendant la période estivale sur le Plancher des coulées, au pied du haut-fourneau A. Cette scène pourra être investie par les projets de danse contemporaine pilotés par le Trois C-L et le Luxembourg Collective of Dance (Lucoda). Une autre scène pourrait aussi peut-être être installée sur le socle du haut-fourneau C, en face de la cantine universitaire, et dédiée à des projets musicaux.

140 projets retenus

Par ailleurs, en parallèle de ces grands projets d’expositions initiés par Esch2022, 140 autres projets ont été retenus suite à l’appel à candidature et dont la sélection est enfin finalisée. Ces projets sont portés par des institutions culturelles, des associations ou personnes individuelles issues du territoire concerné par Esch2022.

«Sur les 600 dossiers déposés, nous en avons retenu 140, qui pourront bénéficier d’un financement de la part d’Esch2022 à hauteur de 18,1 millions d’euros», a précisé , directrice du programme culturel. À ce jour, tous les porteurs de projets sont avertis de leur sélection, et les conventions avec la capitale européenne devraient pouvoir être signées début novembre. Certains de ces projets se dérouleront également sur le site de Belval, comme «Remix Science: the Sound of Data» pour lequel scientifiques et musiciens travailleront ensemble pour faire fusionner données et musique.