Inscription préalable obligatoire et accès limité à 144 baigneurs par jour: la Coque a pris des mesures pour rouvrir ses portes aux baigneurs en respectant les nouvelles normes sanitaires. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Inscription préalable obligatoire et accès limité à 144 baigneurs par jour: la Coque a pris des mesures pour rouvrir ses portes aux baigneurs en respectant les nouvelles normes sanitaires. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le centre aquatique a rouvert ses portes le 2 juin et est la seule piscine de la capitale à fonctionner. Des règles particulières sont de mise. Explications.

Un bassin de 25 mètres divisé en quatre couloirs réservés chacun à un baigneur. Un autre olympique avec 10 couloirs de compétition dotés de brise-vagues et réservés chacun à deux baigneurs maximum. Une configuration qui met l’eau à la bouche des nageurs désireux de s’adonner tranquillement à leur sport après deux mois et demi d’interruption forcée pour cause de crise sanitaire.

La Coque a mis en place un système de baignade orchestré au millilitre près pour répondre aux normes sanitaires induites par l’épidémie de coronavirus. Le centre aquatique affiche déjà complet à une semaine d’avance pour les créneaux disponibles à la réservation en ligne.

«J’avais peur que les clients se sentent un peu trop contrôlés, mais, au final, les retours sont qu’ils se sentent rassurés: ils utilisent la même cabine, elle est désinfectée pour eux et elle leur est réservée», explique Sabine Lendormy, responsable du centre aquatique.

À chaque client son numéro

Tout commence à la caisse lorsque les nageurs paient leur entrée. Ils reçoivent un cintre et un filet avec un numéro. Celui-ci correspond à une cabine et un casier qui leur sont attribués. Une fois leur maillot enfilé, ils déposent leurs effets personnels dans leur casier et emportent avec eux le filet qui contient une serviette, un flacon de gel douche et de shampoing, ainsi qu’un masque dont le port est obligatoire sauf sous les douches et dans le bassin. Une fois arrivé au bassin, le nageur dépose son filet sur l’emplacement numéroté correspondant. «Cela nous permet d’avoir une zone précise à désinfecter et un roulement pour désinfecter chaque cabine et chaque casier», abonde la responsable.

Celle-ci a vu ses tâches évoluer pour prêter main-forte au personnel d’entretien. Celui-ci veille à la propreté des cabines et casiers, tandis que Sabine Lendormy et ses collègues veillent aux cintres et aux filets.

Autour du bassin, «c’est vraiment une ambiance de nageurs, on n’a pas d’enfants qui sautent dans l’eau par exemple, mais on doit être très attentifs au niveau de la surveillance, car les nageurs peuvent plus facilement se fatiguer après deux mois et demi sans pratique», souligne notre interlocutrice.

144 personnes maximum peuvent venir nager chaque jour à la Coque, alors qu’en temps normal, le centre aquatique en accueille le double, sans compter les groupes scolaires. «La demande est énorme parce que d’autres piscines n’ont pas encore rouvert», souligne Christian Jung, son directeur.

Il dit ne pas avoir d’idée concrète de la perte financière engendrée par le coronavirus dans la mesure où il ignore combien de temps les mesures de restriction sanitaire seront maintenues. Mais pour le centre subsidié par l’État, les activités les plus rentables sont celles des cours collectifs et des cours de natation, qui restent, pour l’heure, interdites.

À la Coque, l’atmosphère est calme et les baigneurs semblent suivre à la lettre les consignes, se réjouit le directeur. Pour le personnel, «notre métier n’est, pour l’instant, plus tout à fait le même», dit Sabine Lendormy, pour qui les tâches de coordination et d’accompagnement de clients sont prenantes. Elle et ses collègues se sont jetés dans le bain de l’après-Covid où tout est désormais chronométré pour assurer un battement de 30 minutes entre chaque groupe de nageurs, désinfection oblige.