Au Domaine thermal de Mondorf, les baigneurs se font attendre, mais les infrastructures sont parées à leur arrivée. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Au Domaine thermal de Mondorf, les baigneurs se font attendre, mais les infrastructures sont parées à leur arrivée. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Même si leur date de réouverture est à ce jour inconnue, les piscines et centres de wellness se préparent pour assurer une reprise la plus rapide possible, une fois le feu vert des autorités donné.

Hôtel, restaurants, banquets de mariage, fitness et spa: le coronavirus a stoppé les activités du Domaine thermal de Mondorf, dont les portes sont closes depuis la mi-mars.

«Pour le moment, je reste optimiste», dit , directeur du centre qui attend que le gouvernement siffle le coup de départ pour rouvrir ses infrastructures.

Certes, les massages ont déjà repris lundi avec une quarantaine de réservations, tandis que . «Ça ne sera peut-être pas vendredi, mais en tout cas, on n’en sera pas loin», précise le responsable du domaine, dont les 325 salariés ont été mis au chômage partiel.

«Notre grand avantage, c’est qu’on travaille déjà dans le secteur de la santé», pointe Pierre Plumer au sujet du respect des normes d’hygiène. Outre les cures, le Domaine thermal de Mondorf avait été retenu au début de la pandémie comme potentiel centre de traitement pour accueillir des patients en cas de surcharge des hôpitaux. Au final, ce «plan B» n’a pas été déclenché et le domaine est resté portes closes pendant deux mois et demi.

Les piscines prêtes «au cas où»

La fermeture des infrastructures représente à ce stade un manque à gagner de quelque 6,5 millions d’euros pour l’exploitant, qui engendre en moyenne 2,6 millions de revenus mensuels. Il a voulu mettre le «lockdown» à profit pour se préparer au mieux à la reprise.

«On a pu rénover les piscines, accéder aux parties techniques qui ne peuvent être coupées lorsque les infrastructures accueillent des clients. On a bien avancé et fait beaucoup de travaux d’entretien et de réparation», assure le directeur, qui dit même préparer l’ouverture des piscines «au cas où».

Idem à la Coque où dès la reprise des chantiers le 20 avril, son directeur Christian Jung en a profité pour offrir une petite cure à ses infrastructures: «Nous avons fait plein de travaux d’entretien et de maintenance et nous avons avancé notre révision annuelle de la piscine et du sauna de la mi-août à avril pour pouvoir rouvrir tout l’été dès que cela sera autorisé.»

À Bertrange-Strassen aussi, le bruit des engins de chantier a remplacé celui du plongeon des baigneurs. «Nous profitons de la longue période de fermeture pour finaliser les nouveaux projets, comme le Spray-Parc, le Space Shuttle (toboggan) et le Lining Wall, ainsi que les vestiaires et les douches. Les travaux de révision, qui en temps ‘normal’ sont réalisés en septembre, ont été avancés au mois de mai», abonde la directrice des Thermes, Jutta Kleiber.

Le sauna, trop chaud pour le virus

Les exploitants de piscines et centres de wellness attendent donc les consignes et recommandations du ministère de la Santé et de celui des Sports. Pour Pierre Plumer du Domaine thermal de Mondorf, le principal problème au niveau sanitaire consiste en «les entrées, les sorties et les douches, c’est plutôt cela qu’il faut gérer».

L’étendue du domaine thermal (45 hectares) laisse de la marge pour respecter les distanciations sociales, de même que la température élevée des saunas qui devrait laisser peu de chance de survie à un quelconque virus. «Les recherches scientifiques montrent que le coronavirus se transmet par gouttelettes du nez ou de la bouche, pas par la transpiration», assure notre interlocuteur. Quant aux jacuzzis et autres hammams, la présence de chlore dans l’eau devrait, selon lui, limiter les risques.

Les infrastructures de wellness se préparent donc à une réouverture, mais certainement limitée en termes de capacité. «On aimerait éviter que certaines personnes habituées réservent déjà à l’avance pour le reste de l’année», confie Pierre Plumer. Comme ses confrères, il scrute les comportements dans les pays où les réouvertures sont déjà réalité. Et puis, la tendance aux séjours de proximité cet été devrait alimenter la fréquentation des centres. Si le coronavirus a pris le secteur de court, celui-ci espère désormais rebondir pour pouvoir au plus vite le dire: tout baigne.