Xavier Bettel a expliqué qu'il n'avait pu faire semblant que rien n'avait été dit. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Xavier Bettel a expliqué qu'il n'avait pu faire semblant que rien n'avait été dit. (Photo: Edouard Olszewski/Archives)

Xavier Bettel n’a pas répondu à une invitation de l’Ambassade d’Israël en Belgique et au Luxembourg suite à des propos tenus par le ministre israélien de l’Éducation. Sur Radio 100,7, le Premier ministre a indiqué que l’incident était clos, mais qu’il n’avait pas pu, non plus, faire semblant de rien.

L’absence de   pour le départ de l’ambassadrice Simona Frankel a suscité pas mal de remous, notamment en Israël. Invité par Radio 100,7, le Premier ministre est revenu sur cet événement.

Pas un boycott, mais une condamnation

Tout d’abord, le a indiqué qu’il ne s’agissait pas là d’un boycott, mais d’une façon de condamner les propos tenus par Rafi Peretz, ministre israélien de l’Éducation fraîchement nommé. Pour rappel, celui-ci avait indiqué être en faveur de la théorie de la «conversion» qui permettrait de «changer un homosexuel». Il affirmait avoir été témoin de l’efficacité de cette méthode et l’aurait conseillée à ses étudiants.

Inacceptable pour Xavier Bettel, qui a épousé son compagnon voici un peu plus de quatre ans. «L’incident est clos», a-t-il commenté. Le gouvernement israélien a en effet très vite pris ses distances par rapport aux propos du ministre, qui a ensuite été sèchement recadré par Benjamin Netanyahu.

Rafi Peretz fait marche arrière

Le discours officiel est maintenant que les propos tenus, malheureux et mal exprimés, ne reflétaient évidemment pas la réalité des choses.

Rafi Peretz a, pour sa part, fait totalement marche arrière, indiquant dans une lettre aux directeurs des écoles de Tel-Aviv savoir «les théories de la conversion ne sont pas bien. C’est ma position sans équivoque. Je réalise que cela provoque plus de souffrance que d’aide.»

Cela a été bien entendu par Xavier Bettel, qui s’est cependant expliqué: «Je ne pouvais pas non plus faire semblant de ne pas savoir ce qui avait été dit en premier lieu, car cela était public. Cela aurait été hypocrite de ma part.»

Radio 100,7 a tout de même indiqué que la décision de ne pas assister au dîner de l’Ambassade avait aussi suscité des critiques sur Twitter, notamment de la part du ministère israélien de la Justice.