Si on circule gratuitement dans les transports publics au Luxembourg, des contrôles ont évidemment toujours lieu dans les trains qui passent la frontière. Que les convois soient de la SNCB, de la SNCF ou des CFL. Du moins en théorie, car dans la pratique, ce n’est pas toujours si simple.

Contrôle complet compliqué dans les omnibus de la SNCB

«Nous avons eu des consignes assez claires», explique une contrôleuse de la SNCB. «On continue ainsi à vérifier systématiquement la première classe, qui reste aussi payante au Luxembourg.»

Quant à la deuxième classe, cela dépend… du type de train. «Par exemple, dans un omnibus qui part d’Arlon et qui fait arrêt dans différentes gares luxembourgeoises, il n’est pas possible de contrôler tout le train avant Kleinbettingen, première gare luxembourgeoise. Et après, cela n’a plus de sens, car les voyageurs peuvent nous dire qu’ils sont montés à bord après la frontière.» Et certains tentent évidemment d’esquiver le contrôle même s’ils ont embarqué en Belgique. «On a en effet pris quelques resquilleurs», confirme notre interlocutrice.

En revanche, si le train est un IC qui fait le trajet Arlon-Luxembourg en direct, «nous contrôlons tout le monde puisque le voyageur n’a pu monter dans le train que depuis une gare belge et doit donc être en ordre de paiement».

Les CFL et la SNCF font preuve de rigueur

Les contrôles seraient moins stricts de la part des agents luxembourgeois, selon certains voyageurs. Faux, selon les CFL. «La première classe continue à être contrôlée», confirme l’entreprise. «Et à partir du dernier arrêt situé sur le territoire luxembourgeois, nos agents vérifient aussi si les clients sont bien en possession de billets transfrontaliers valables.»

Pour sa part, la SNCF confirme aussi officiellement que des contrôles ont toujours lieu avec la même rigueur. Par exemple, une contrôleuse vérifiait cette semaine encore les billets des passagers dans un train en direction de Metz, alors qu’ils étaient encore sur le territoire luxembourgeois.