En limitant la gratuité à la frontière, les frontaliers sont incités à prendre leur voiture jusqu’à la première gare luxembourgeoise, estime l’asbl Les Amis du rail. (Photo: Shutterstock)

En limitant la gratuité à la frontière, les frontaliers sont incités à prendre leur voiture jusqu’à la première gare luxembourgeoise, estime l’asbl Les Amis du rail. (Photo: Shutterstock)

La gratuité des transports publics au Luxembourg a déjà fait le bonheur de pas mal de travailleurs frontaliers. En Belgique, un lobbying est engagé afin d’étendre la mesure au-delà de la frontière luxembourgeoise.

, c’est une bonne nouvelle pour des milliers de travailleurs frontaliers qui ont vu le prix de leur abonnement de train diminuer. Côté belge, l’asbl Les Amis du rail, très active et très écoutée sur les problèmes de mobilité, estime qu’il faut faire mieux.

«Les transports publics gratuits au Luxembourg, c’est une très bonne chose», souligne son président, Michel Ambroise. «Mais nous estimons qu’il faut proposer cette gratuité dans un rayon de 20km au-delà de la frontière. Cela inclurait les gares d’Arlon, Marbehan, Aubange et même Neufchâteau, mais aussi Gouvy et Trois-Ponts. Évidemment, ce n’est pas au Luxembourg de financer cela. C’est le gouvernement fédéral belge qui devra prendre cette décision.»

Proximité et environnement

. «Oui, c’est vrai, mais cet effort ne correspond qu’à l’amputation du parcours effectué sur le sol luxembourgeois. Ce n’est pas très conséquent. Nous aimerions une baisse d’au moins 30% du prix actuel, avant une gratuité totale», poursuit le président.

Arguments massue qui sont déployés: la proximité et l’environnement. «Il faut laisser les gens prendre le train de là où ils vivent, et ne pas les inciter à aller ailleurs. Cela ne fera que générer des dépenses inutiles. Pourquoi devoir construire des parkings, par exemple à Kleinbettingen, alors qu’on en a à Arlon? En limitant la gratuité à la frontière, on pousse les gens à reprendre la route avec leur voiture pour se rendre à la première gare luxembourgeoise. Cela n’a pas de sens à l’heure où la protection de l’environnement est au cœur de toutes préoccupations», poursuit Michel Ambroise.

Un discours qui sera tenu aux différents bourgmestres frontaliers. Celui d’Aubange en premier, rencontré dès mardi soir. «Nous voulons ensuite mobiliser nos députés fédéraux pour porter nos revendications auprès du gouvernement», conclut Michel Ambroise. Et, évidemment, obtenir gain de cause.