Se priver de voiture à Luxembourg-ville aurait un impact très marginal. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne/Archives)

Se priver de voiture à Luxembourg-ville aurait un impact très marginal. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne/Archives)

Se passer de voiture durant le week-end: l’idée a été évoquée par le ministre Claude Turmes dans la presse allemande. Une proposition qui ne concerne cependant pas le Luxembourg.

Dans la presse allemande, (déi Gréng), ministre de l’Énergie, a plaidé pour des mesures concrètes au niveau européen afin de limiter la consommation énergétique. Par exemple la limitation de vitesse sur les routes de l’UE, le recours à deux jours de télétravail par semaine pour réduire les déplacements ou encore l’imposition des week-ends sans voiture dans les grandes villes du pays. Autant de mesures qui pourraient éviter de brûler 2,5 millions de barils de pétrole.

Pour autant, il ne faut pas s’attendre à voir le Luxembourg organiser un week-end sans voiture  dans les prochains mois. «Le ministre parlait d’une initiative pour les grandes villes européennes et non pour Luxembourg», indique son cabinet pour expliquer qu’instaurer un week-end sans voiture à Luxembourg-ville n’aurait que très peu d’impact en raison de sa taille et de sa densité.

Pour s’affranchir du gaz et du pétrole russe, la Commission européenne veut de con côté accélérer sur les énergies renouvelables tout en plaidant pour une consommation mesurée de l’énergie dans l’UE. Pour cela, l’institution européenne a présenté le deuxième volet de son plan pour renforcer la sécurité énergétique de l’UE nommé REPowerEU.

La guerre en Ukraine et l’arrêt des livraisons de gaz par la Russie à la Pologne et la Bulgarie ont clairement accéléré les questions énergétiques au niveau européen. Dans le cadre de REPowerEU, la Commission européenne plaide pour une meilleure utilisation de l’énergie.

«La communication de l’UE sur les économies d’énergie comprend également de nombreuses recommandations aux villes, régions et autorités nationales qui peuvent contribuer efficacement à la substitution des combustibles fossiles dans le secteur des transports», indique le dernier communiqué de la Commission européenne en la matière.

Une accélération à 210 milliards d’euros

La Commission européenne souhaite ainsi sécuriser l’approvisionnement européen tout en profitant du contexte géopolitique pour accélérer la transition énergétique du vieux continent et réussir à baisser d’au moins 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici huit ans ainsi qu’arriver à la neutralité carbone en 2050. Elle souhaite même augmenter ses objectifs pour 2030 concernant la part des énergies renouvelables de 40% à 45% dans le cadre du .

Dans ce deuxième volet, la Commission européenne a estimé à 210 milliards d’euros le coût pour accélérer la transformation du système énergétique européen d’ici à 2028. Mais d’un autre côté, la réduction des importations russes de combustibles fossiles pourra faire économiser près de 100 milliards d’euros par an.

L’institution européenne plaide pour un raccourcissement des démarches administratives pour les grands projets d’énergies renouvelables et un déploiement plus soutenu d’installations renouvelable dans les bâtiments. Elle souhaite également accélérer un plan d’action sur le biométhane pour augmenter la production à 35 milliards de m3 d’ici 2030, notamment par le biais de la politique agricole commune. Idem sur l’hydrogène où la Commission européenne souhaite également accélérer le marché de l’hydrogène avec pour objectif 10 millions de tonnes de production nationale d’hydrogène renouvelable et de 10 millions de tonnes d’importations d’ici 2030, pour remplacer le gaz naturel, le charbon et le pétrole dans les industries et les secteurs des transports difficiles à décarboner.