Digitalisation et finance durable représentent des opportunités dont il faut se saisir en ces temps tourmentés, selon l’enquête conduite par Nicolas Mackel et son équipe de Luxembourg for Finance. (Photo: Olivier Minaire/archives)

Digitalisation et finance durable représentent des opportunités dont il faut se saisir en ces temps tourmentés, selon l’enquête conduite par Nicolas Mackel et son équipe de Luxembourg for Finance. (Photo: Olivier Minaire/archives)

82% des répondants à une enquête de Luxembourg for Finance considèrent que le Covid-19 ralentira la globalisation. 51% d’entre eux s’attendent à une fragmentation accrue du marché unique européen. Mais des opportunités existent.

Luxembourg for Finance (LFF) a conduit une enquête début mai en prenant le pouls auprès de 183 «senior leaders» de sociétés basées dans le centre financier luxembourgeois, afin de connaître la perception du principal secteur économique du pays quant aux conséquences du Covid-19.

Cette enquête révèle que:

-74% des répondants ne s’attendent pas à un retour des conditions économiques d’avant-crise au moins avant un, voire deux ou trois ans;

- 82% prédisent un effet de ralentissement sur la globalisation, avec 51% qui attendent également une fragmentation accrue du marché unique européen;

- une récession globale apparaît comme la principale préoccupation;

- plus de 80% des répondants jugent «excellentes» ou «au-dessus de la moyenne» les actions des gouvernements, des banques centrales et des autorités pour contrecarrer la crise;

- seuls 8% considèrent que les voyages d’affaires reviendront rapidement à la normale. La plupart des répondants estiment que les déplacements se limiteront aux événements principaux.

Reste que des opportunités ou des leviers de croissance existent et sont identifiés via l’enquête.

Les répondants considèrent la digitalisation (57%), la finance durable (52%) et la croissance globale (43%) comme les trois principales sources de leur expansion à venir, avec un focus sur l’Europe (90%), l’Asie (34%) et les États-Unis (25%).

Ce qui montre que le secteur financier continue de raisonner en termes transfrontaliers, malgré les peurs engendrées par le Covid-19 et leur possible récupération populiste, résume , CEO de Luxembourg for Finance.

L’agence de promotion de la place financière enjoint les gouvernements à favoriser la globalisation en tant que «force positive pour un changement social, une croissance des affaires et un développement économique».

Nicolas Mackel en interview sur CNBC sur le sujet: