Laurent Derkum: « Il est primordial de ne pas seulement limiter le flux de communication aux canaux purement digitaux, mais d’essayer, aussi, de se rencontrer en présentiel.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Laurent Derkum: « Il est primordial de ne pas seulement limiter le flux de communication aux canaux purement digitaux, mais d’essayer, aussi, de se rencontrer en présentiel.» (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Laurent Derkum, directeur Ressources humaines et Communication de Banque Raiffeisen, nous livre son regard sur la question.

Les avantages du télétravail sont évidents, et, à long terme, ce nouveau mode d’orga­nisation sera très probablement adopté par de nombreuses entreprises. Mais il est vrai aussi que le télétravail a et aura un impact majeur sur la manière dont nous communiquons et collaborons.

Lorsque l’on communique avec ses équipes à distance, il est crucial de trouver le bon équilibre entre «trop» et «pas assez». Être en contact régulier ne signifie pas être en contact permanent, tout comme être dispo­nible en cas de besoin ne veut pas dire ne plus pouvoir se déconnecter. En fonction de nos besoins et préférences, il convient donc ­d’opter pour les moyens et les outils qui nous correspondent. ­Parfois, un simple coup de téléphone peut être très efficace et éviter de nombreux allers-­retours. Dans d’autres cas, un e-mail sera plus adapté.

Toutefois, à mes yeux, il est primordial de ne pas seulement limiter le flux de communication aux canaux purement digitaux, mais d’essayer, aussi, de se rencontrer en présentiel. En effet, la communication ne concerne pas uniquement le transfert et la réception d’informations. C’est également un partage ­d’émotions. Or, les émotions sont difficilement ­identifiables à travers un écran. Les échanges virtuels exigent donc une plus grande empathie afin de pouvoir décrypter et interpréter certaines réactions, expressions et certains comportements.

Comme dans toute communication, qu’elle se fasse en ­présentiel ou à distance, une approche bienveillante, respectueuse et adaptée est importante. L’écoute active, le fait de montrer un réel intérêt à son interlocuteur, forme la base d’une bonne compréhension. Si je m’intéresse à mes collègues, si je les apprécie et fais preuve d’une véritable reconnaissance, je maintiendrai le lien avec eux sans que cela soit perçu comme une obligation ou une contrainte de temps. De la même manière, si mes collègues se sentent valorisés, appréciés et respectés, ils auront envie de ­contribuer à l’objectif commun. Leur engagement et leur implication seront bénéfiques pour l’équipe, et donc pour l’entreprise. Ne formalisons donc pas trop, mais osons la reconnaissance, osons la confiance.

Cet article a été rédigé pour   parue le 24 juin 2021.

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