Durant deux semaines, plus aucun cours ne sera donné à l’Athénée, comme dans les autres écoles du pays. (Photo: André Lejona/Archives Maison Moderne)

Durant deux semaines, plus aucun cours ne sera donné à l’Athénée, comme dans les autres écoles du pays. (Photo: André Lejona/Archives Maison Moderne)

Deux semaines de fermeture, au moins, alors que l’année scolaire bat son plein, c’est une situation inédite pour les établissements scolaires du pays. À l’Athénée de Luxembourg, qui compte plus de 1.500 élèves, on se prépare avec la plus grande efficacité possible.

Comme ses collègues de l’équipe de direction de l’Athénée de Luxembourg, Joanne Goebbels n’a guère pris de repos ces dernières heures. L’annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires du pays pour deux semaines au moins impose de réagir vite et avec efficacité.

«Nous avons été prévenus jeudi après-midi que la mesure pourrait peut-être être appliquée», explique la directrice adjointe de cette école de plus de 1.500 élèves et 200 membres du personnel. «Nous avons donc commencé à travailler de suite à des solutions. Mais l’officialisation n’a eu lieu que dans la soirée. Finalement, ce n’est qu’après 21h que l’équipe de direction de l’école a pu avoir une première réunion de travail.»

Et ce vendredi, le directeur et ses adjoints étaient à l’école dès 6h. «On a donc peu dormi, en effet», poursuit Joanne Goebbels.

Informer sans provoquer de panique

La première chose qui a été faite et qui a occupé une bonne partie de la matinée: informer avec précision tous les élèves. «Nous avons donc fait le tour de toutes les classes de l’école. Le but était d’informer sans provoquer de panique.» Les élèves, logiquement, se posaient nombre de questions. «Parfois pour des éléments très pratiques. Comme le fait de pouvoir revenir vider leur casier. La réponse était oui, car pour certains il n’est pas imaginable de reprendre tout en une seule fois. Ils pourront revenir lundi et mardi», donne comme exemple Joanne Goebbels.

Ce fut aussi l’occasion de préciser que l’école ne serait pas totalement vide. «Le personnel administratif sera là, comme les membres du service socio-éducatif tels les techniciens. La direction sera également présente et le service psychosocial pourra accueillir des élèves si cela s’avère nécessaire. L’école n’est pas fermée, mais les cours sont suspendus», poursuit-elle.

Le second volet concerne le suivi pédagogique. «Il sera assuré grâce aux enseignants. Heureusement, notre pays est très connecté et on se sert déjà beaucoup d’Office 365 pour partager des documents. On a aussi mis en place un chat plus sécurisé que celui dont on se sert habituellement. Nous avons aussi un service Messenger et d’autres moyens pour communiquer et rester en contact», souligne Joanne Goebbels.

Des cours en podcast ou en vidéo

Les enseignants vont aussi «se réunir par département lundi pour échanger sur les meilleures pratiques. Et les partager. Nous sommes face à une situation inédite, mais je suis certaine que la créativité des équipes va y trouver un terrain d’épanouissement. Des professeurs vont enregistrer un podcast à la maison, d’autres enregistrer leur cours en vidéo…»

Il est donc hors de question d’évoquer deux semaines de cours qui seraient perdues. «Non, c’est très clair. Le travail scolaire va se poursuivre.» Et certains examens auront même lieu, «notamment dans le cadre d’oraux. Le face-à-face entre un seul élève et un professeur présente peu de risques. Donc, ils sont maintenus au sein de l’école.»