Aux dernières nouvelles, Clearview préparait une application de reconnaissance faciale destinée non plus aux services de sécurité dans le cadre de leurs enquêtes, mais au grand public. (Photo: Shutterstock)

Aux dernières nouvelles, Clearview préparait une application de reconnaissance faciale destinée non plus aux services de sécurité dans le cadre de leurs enquêtes, mais au grand public. (Photo: Shutterstock)

Noyb (Max Schrems), Privacy International et Homo Digitalis ont déposé cinq plaintes en France, en Autriche, en Italie, en Grèce et au Royaume-Uni contre Clearview, la société américaine qui compile des milliards de photographies trouvées sur internet pour doper sa solution de reconnaissance faciale.

Un an après la et six mois après que  l’a contrainte à quitter le Canada l’été dernier, la start-up américaine Clearview est à nouveau dans le viseur des ONG de protection de la vie privée en Europe.

Trois d’entre elles, Noyb, lancée par l’activiste autrichien Max Schrems, Privacy International et Homo Digitalis, ont annoncé avoir déposé des plaintes dans cinq pays européens. En jeu: la manière dont Clearview «scrappe» le web pour aspirer toutes les photos qu’elle trouve et enrichir sa base de données, qui lui permet de mettre au point une technologie de reconnaissance faciale utilisée par un certain nombre de services étatiques.

Selon l’ONG, tous les citoyens de ces pays dont les données sont collectées n’en sont pas informés, alors que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) impose qu’une entreprise collectant indirectement les données personnelles d’une personne l’en informe dans un délai maximal d’un mois.

Début 2020, après les révélations du NYT, Twitter, Facebook et Google avaient demandé à Clearview de ne plus utiliser les photos qui se trouvaient sur leurs plateformes, ce à quoi le CEO de la start-up avait répondu qu’elles étaient disponibles sur internet. Autrement dit, qu’il ne contrevenait à aucune règle sur la vie privée.

Les autorités européennes ont trois mois pour se prononcer. En début d’année, , le Conseil de l’Europe estimait que les outils capables de reconnaître des émotions, détecter des traits de personnalités, ou déterminer la couleur de la peau et d’autres éléments, comme la santé et le statut social d’un individu, devraient être interdits.

 qui semble montrer que Clearview s’apprête à lancer une application de reconnaissance faciale à destination du grand public. Et plus seulement a posteriori dans les enquêtes de police. Une grande différence.

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