Souriez, vous venez de payer votre chariot de courses. Le leader russe de la grande distribution, X5, s’est allié avec le groupe Visa et la Sberbank, premier réseau bancaire russe, pour lancer la reconnaissance faciale pour payer ses courses.
Pour l’instant instauré dans une dizaine de supermarchés, raconte l’AFP, le système devrait être étendu aux 3.000 supermarchés du groupe avant la fin de l’année. La technologie «mesure» aussi la profondeur du visage, ce qui empêche d’éventuels hackers de profiter de l’identité de quelqu’un d’autre pour remplir leur frigidaire.
L’initiative ne soulève que peu d’inquiétudes en Russie, où 100.000 caméras épient 24 heures sur 24 tous les faits et gestes des Moscovites. Les Russes sont 70% à se dire prêts à payer grâce à la reconnaissance faciale.
Volontaires ou pas, les Chinois n’ont pas leur mot à dire. Face à un nouveau coronavirus qui a déjà touché plus de 30.000 personnes, les autorités ont accéléré le déploiement de la reconnaissance faciale dans différentes technologies. Comme celle de Baidu, qui contrôle les passagers de la gare de Qinghe. Si la température d’un des 200 passagers contrôlés en simultané dépasse 37,3°C, une alarme stridente se fait entendre. Megvii teste une solution similaire dans une station de métro de Pékin.
À Singapour, la banque OCBC a commencé à déployer la reconnaissance faciale sur certains de ses distributeurs. Pour l’instant, la technologie ne permet que de vérifier le solde de son compte, mais elle sera progressivement étendue aux autres opérations bancaires.
Même chose à Dubaï où, face à une affluence de plus en plus forte à l’aéroport, les autorités ont mis en place un système de lecture des iris pour accélérer le passage des voyageurs aux zones de contrôle.
Mercredi 10 mars, la RATP a obtenu l’autorisation de pouvoir utiliser une technologie de ce type, à laquelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés était opposée il y a quelques mois, pour surveiller que le masque soit bien porté. La solution est développée par Datakalab. .
Enfin, de l’autre côté de l’Atlantique, le New York Times revient sur l’incroyable développement de Clearview. De 300 agences gouvernementales qui utilisaient sa solution de reconnaissance faciale pour des besoins policiers ou judiciaires l’an dernier, le chiffre est passé à plus de 3.000 aujourd’hui, peut-on y lire.