Tania Henriques: «Nos objectifs professionnels se rapprochent beaucoup de nos objectifs personnels et familiaux.» (Photo: Maison Moderne)

Tania Henriques: «Nos objectifs professionnels se rapprochent beaucoup de nos objectifs personnels et familiaux.» (Photo: Maison Moderne)

Elles combinent vie familiale épanouie et vie professionnelle trépidante. Coup de projecteur sur ces mamans qui jonglent en permanence avec la work-life balance. La série continue avec Tania Henriques, chef d’entreprise de la société M2B – Mobilier2Buro.

Comment c’était dans votre tête, lorsque vous avez voulu avoir des enfants et en même temps voulu poursuivre votre carrière?

Tania Henriques. – «C’était très compliqué dans ma tête, un véritable sentiment de culpabilité. J’étais tiraillée entre le fait de laisser mes enfants et le fait de partir travailler. Mais en même temps, une certaine fierté de leur faire découvrir ce que je fais et ce que je pourrai leur laisser plus tard. Cela dit, je n’imaginais pas élever mes enfants sans travailler, c’était inconcevable. L’entrepreneuriat m’a permis de créer un véritable équilibre entre la maman et la chef d’entreprise que je suis.

L’organisation du matin, plutôt chaotique ou psychorigide?

«Je dirais un peu les deux. Tout dépendra de l’humeur de chacun au réveil! Certains jours, tout se passe parfaitement, sans pleurs, sans caprices, sans colère... et puis d’autres jours, ça peut être carrément apocalyptique (rires), et donc tout bascule... Les vêtements choisis ne plaisent pas, le petit-déjeuner ne convient pas, le lait est trop chaud ou pas assez, il fait froid alors je n’ai pas envie de prendre le bus, ou encore ‘au fait maman, j’ai oublié de te faire signer mon cahier de correspondance’, alors que nous devons partir pour l’école dans deux minutes...

Il n’y a pas de mode d’emploi pour bien concilier sa vie de maman et sa carrière. Il faut juste se faire confiance, écouter et discuter avec ses enfants.
Tania Henriques

Tania Henriqueschef d’entrepriseM2B – Mobilier2Buro

La work-life balance, un doux rêve?

«Non, ce n’est pas un doux rêve... elle est tout à fait possible avec une bonne organisation et un bon équilibre familial. Et puis, je ne suis pas toute seule, mon mari est très présent et me soutient dans tous les moments.

Votre demande aux responsables politiques pour vous aider à concilier vos casquettes?

«Éventuellement un allégement fiscal ou un allégement des charges salariales, car les premiers temps sont parfois difficiles pour concilier les deux casquettes.

Quand ça ne va pas, on pense à qui? On appelle qui?

«Sans hésiter, mon époux. Nous avons traversé des moments extrêmement difficiles lors de la naissance de notre fille, et nous avons créé un lien très fort, qui nous permet de nous soutenir quoi qu’il arrive. Il est là pour moi et je suis là pour lui. Alors quand ça ne va pas, c’est lui que j’appelle. Notre devise: à tout problème, sa solution!

Le fils de Tania Henriques, Mateo. (Photo: Tania Henriques)

Le fils de Tania Henriques, Mateo. (Photo: Tania Henriques)

Être maman, ça apporte quoi à l’entreprise?

«Une grande ouverture d’esprit et peut-être aussi une certaine sérénité. Nos objectifs professionnels se rapprochent beaucoup de nos objectifs personnels et familiaux. Nous souhaitons avant tout que nos enfants réussissent leur vie. Pour moi, le fait de savoir que mes enfants vont bien me permet de booster mon énergie dans l’entreprise!

Votre conseil aux autres mamans?

«Je n’ai pas véritablement de conseils à donner. Chaque maman est différente, chaque enfant aussi. Il n’y a pas de mode d’emploi pour bien concilier sa vie de maman et sa carrière. Il faut juste se faire confiance, écouter et discuter avec ses enfants. Je pense qu’il faut réussir à retirer sa casquette de chef d’entreprise dès lors que nos enfants sont à nos côtés. Ce qui permettra une véritable relation qualifiée mère/enfants.

Ce qu’il ne faut pas faire?

«Ne pas être à l’écoute.

Et l’homme qui partage votre vie dans tout ça?

«Un homme extraordinaire et un papa merveilleux. Toujours là pour ses enfants. Nous sommes très proches et très complices sur notre vie de famille. Nos enfants sont et seront notre priorité, car ils sont l’avenir de notre famille!

Tania Henriques et sa fille, Lea. (Photo: Tania Henriques)

Tania Henriques et sa fille, Lea. (Photo: Tania Henriques)

Comment faire pour trouver encore du temps pour s’occuper de soi?

«Comme dit le dicton: ‘Quand on veut, on peut’! Il faut parfois sortir de cette bulle et se recentrer sur soi. C’est la meilleure façon d’aborder la vie et d’être performant dans son travail.

Votre définition de la superwoman?

«Quand on aime, on ne compte pas.

Prochain défi, un autre enfant?

«Oh que non!!! Notre vie est très bien équilibrée à présent, et les aléas de celle-ci nous ont fait comprendre qu’il valait mieux profiter de ce qu’elle nous offrait à chaque instant!»