Selon vous, en quoi la perception du travail des générations Y et Z diffère-t-elle de celle des générations précédentes?
. – «Personnellement, je pense que les nouvelles générations sont fortement marquées par la digitalisation, qui a donné un véritable boost à la façon de travailler.
Le lieu de travail devient moins important, mais paradoxalement la disponibilité des patrons d’entreprise augmente de plus en plus. Ceci entraîne des conséquences positives ainsi que négatives. Négatives dans le sens où on ne dissocie plus vie privée et professionnelle, car les journées de travail ne s’arrêtent plus après un certain nombre d’heures – notre agenda, les e-mails, la performance de l’entreprise peuvent tous être consultés via notre smartphone que nous portons toujours sur nous. De ce fait, il devient compliqué de sortir la tête du guidon et de faire la part des choses.
D’un autre côté, ceci a comme effet d’avancer plus rapidement, de gagner en productivité, d’atteindre plus rapidement des objectifs et d’avoir une meilleure réactivité par rapport à ses équipes ainsi que ses clients.
Finalement, il est faux de croire qu’une génération est meilleure ou plus performante que l’autre – c’est juste que chaque génération montante s’adapte naturellement aux nouvelles tendances, car elle est née à ce moment-là.
Y a-t-il quelqu’un ou quelque chose grâce à qui/à quoi vous en êtes là aujourd’hui, malgré votre (jeune) âge?
«Je pense que le fait d’en être là aujourd’hui est largement dû à l’éducation que j’ai eue de mes parents. Des valeurs telles que le respect, la transparence, l’humilité et la politesse étaient des bases qui m’ont dirigé dans la bonne direction.
D’autant plus que j’ai la chance d’avoir une bonne relation avec mon père qui me sert d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui de tuteur professionnel et qui me fait profiter de son expérience.
Une dernière chose très importante qui m’a permis de me retrouver là où je suis aujourd’hui sont des stages dans le monde professionnel dès mon plus jeune âge. J’en ai fait une dizaine dans le monde entier, ce qui m’a permis de découvrir mes envies et passions. Il est important de savoir ce qu’on aime faire et encore plus important de savoir ce qu’on n’aime pas faire – car pour moi, sans avoir une passion, on ne peut pas réussir dans son métier.
Où vous voyez-vous, professionnellement, dans 10 ans?
«Toujours dans notre entreprise familiale, qui aura certainement beaucoup évolué vers le digital pour ce qui concerne les flux et beaucoup vers le local et circuits courts pour ce qui concerne nos produits. Ma passion aura certainement grandi pour ce métier qui sera toujours en constante évolution. Pour terminer, je pense que l’innovation et la remise en question permanente sont primordiales pour garantir la pérennité d’une entreprise.»