L’initiative a été lancée le 25 octobre par les Chambres de commerce SweBeLux et Nobelux, et soutenue par la Commission européenne et l’ambassade de Suède. (Photo: Shutterstock)

L’initiative a été lancée le 25 octobre par les Chambres de commerce SweBeLux et Nobelux, et soutenue par la Commission européenne et l’ambassade de Suède. (Photo: Shutterstock)

Plusieurs dirigeants ont répondu à l’appel des Chambres de commerce de pays nordiques, qui lancent à Luxembourg un Forum des CEO pour l’égalité des opportunités entre les genres.

Il ne s’agit pas d’un énième réseau de femmes, mais bien d’une arène de discussion à laquelle , pour favoriser le partage de leadership entre hommes et femmes.

Le Forum des CEO pour l’égalité des opportunités entre les genres a été lancé le 25 octobre par les Chambres de commerce SweBeLux et Nobelux (qui représentent respectivement les intérêts de la Suède et des pays nordiques au Luxembourg et en Belgique), soutenues dans leur initiative par la Commission européenne, l’ambassade de Suède et le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes.

«Il ne s’agit pas d’un Forum pour l’égalité des genres, mais bien pour l’égalité des opportunités, qui permet de prendre en compte la différence et la complémentarité des leaderships entre hommes et femmes, au bénéfice de l’entreprise», précise Mathilde Hildenfeldt, managing director de Nobelux.

Obstacles à la carrière

Plusieurs dirigeants ont déjà répondu à l’appel et pris le «lead» de ce nouveau forum, à savoir Niccolo Polli (HSBC Luxembourg), (Elvinger Hoss Prussen), Maj Theander (Banque européenne d’investissement) et Håkan Nyberg (Wästgöta Finans).

Les objectifs: faire en sorte d’analyser les conditions et les obstacles qui entravent le développement de la carrière des femmes, et conseils d’administration, et favoriser in fine un leadership complémentaire entre hommes et femmes dans les entreprises.

«Une grande partie des initiatives qui traitent de ce sujet sont orientées vers les femmes. C’est une bonne chose, mais pour faire réellement évoluer les mentalités, il est indispensable que les hommes soient impliqués, car ce sont souvent eux qui prennent les décisions en entreprise. Nous souhaitons avoir le plus possible de dirigeants hommes qui participent, et qui puissent ensuite inspirer les autres», explique Mathilde Hildenfeldt.

Dirigeants impliqués

Les membres du Forum seront donc des leaders des pays nordiques et du Luxembourg (CEO, managing directors, country heads, administrateurs), qui voient l’avantage d’augmenter le nombre de femmes au sein de la direction de leur entreprise.

Chaque dirigeant impliquera également son responsable des ressources humaines, de la communication ou de la diversité, à même de traduire les décisions de manière opérationnelle. Et le Forum pourra intervenir en soutien des entreprises pour accompagner leur stratégie.

Pour le faire vivre, une conférence annuelle publique et quatre rencontres entre CEO par an sont prévues.

, publié le 11 octobre par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), montre que le score de l’Union européenne en la matière atteint 67,4 points, et n’a progressé que d’un point par rapport à 2017.

La Suède est toujours en tête du classement avec 83,6 points, tandis que .

«Le domaine où les scores sont les plus faibles est celui du pouvoir, où il est question de l’égalité dans la prise de décisions. Mais c’est aussi le domaine qui progresse le plus, surtout parce que les femmes sont désormais plus nombreuses dans les conseils d’administration, mais dans quelques États membres seulement», précise .