La présidente du mouvement écologique, Blanche Weber, et le chargé de dossiers du mouvement, Christophe Murroccu, présentaient jeudi 19 décembre leur analyse du plan climat et de la loi climat du gouvernement. (Photo: Maison Moderne)

La présidente du mouvement écologique, Blanche Weber, et le chargé de dossiers du mouvement, Christophe Murroccu, présentaient jeudi 19 décembre leur analyse du plan climat et de la loi climat du gouvernement. (Photo: Maison Moderne)

Le Mouvement écologique donnait ce jeudi son analyse du projet de plan climat et de loi climat rendu récemment par le gouvernement. Il regrette un cadre légal qui, dépourvu de mesures concrètes, ne garantit pas la protection du climat.

«Nous voulions un cadre légal clair et précis, qui donne la garantie d’une meilleure protection du climat, et là on ne sait pas qui fait quoi, comment ou dans quel délai», estime la présidente du Mouvement écologique, . Elle présentait jeudi, lors d’une conférence de presse dans les locaux du mouvement, son analyse de la  Cela alors que quelques heures plus tard, ce PNEC allait faire l’objet d’un débat de consultation à la Chambre.

«Tout le monde réclame une meilleure protection du climat», ajoute-t-elle. «Mais si on veut mettre en place un cadre réel, alors il n’existe plus aucun consensus, que ce soit au niveau du gouvernement, mais aussi des partis et des autres acteurs de la société.»

Une loi climat vidée de son contenu

Concernant la loi sur le climat, une fuite en octobre avait permis de connaître un premier projet, qui prévoyait une analyse des actions du gouvernement, notamment à propos des cibles sectorielles.

«Un plan d’action du gouvernement pour réagir si un ministère ne parvenait pas à diminuer ses émissions de CO2 était prévu», se rappelle Blanche Weber. «Désormais, ce passage a été rayé.»

«Beaucoup d’aspects importants ont été sortis», abonde le chargé de dossiers du Mouvement écologique, Christophe Murroccu. «La loi ne détermine pas les cibles sectorielles, c’est un règlement grand-ducal qui doit le décider. Or, ce règlement doit être adopté par un conseil interministériel qui n’existe pas encore. Les mises en œuvre concrètes ont été retardées. Le gouvernement a juste décalé les discussions délicates.»

Le plan climat, une liste de vœux

Pas mieux pour le plan national concernant le climat et l’énergie. Les mesures pour mettre en œuvre les objectifs ambitieux de réduction de 55% ne sont pas précises, selon Christophe Murroccu. «On ne dit pas sous la responsabilité de quel ministre les mesures doivent être prises, ni l’échéance, ni même la quantité de CO2 concernée», insiste-t-il. «Le gouvernement n’a même pas abordé la question de la croissance économique. Or, comment avoir un plan climat sans aborder ce sujet? C’est davantage une liste de vœux qu’un plan concret», conclut-il.