Les dents ont grincé. Histoire d’avancer vers le marché unique des capitaux, l’Union européenne a tenté d’obliger les bourses des États membres à transférer les documents des sociétés listées chez elles vers une base de données européenne.
Les dents grincent tellement que l’idée est bientôt abandonnée au profit d’une autre: utiliser une première blockchain européenne, paneuropéenne, pour permettre aux bourses de déposer ces documents tout en restant «propriétaires» des données.
C’était il y a deux ans. Et un an après la formation d’un groupe de cinq experts du Blockchain Competence Center de la Commission européenne à Luxembourg, l’ fonctionne. Un record dans un monde de blockchains où l’on annonce beaucoup et l’on montre peu d’opérationnel...
Six pays, 100 documents, 2,5 euros
«Bricolé» à partir d’un , ce projet réunit une centaine de ces documents. Le portail, qui fonctionne pour 2,5 euros d’électricité par an, est séparé en deux, un volet pour ceux qui sont autorisés à déposer des documents, et un volet pour les investisseurs, en quête de nouvelles opportunités européennes.
Le Luxembourg, l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Roumanie et la Bulgarie ont introduit un certain nombre de documents sur cette plate-forme. À Luxembourg, on y retrouve cinq premiers documents. D’autres bourses nationales pourront rejoindre ce projet, qui ressemble au Edgar américain.
L’Electronic Data Gathering, Analysis, and Retrieval system est un , abrité par l’autorité américaine des marchés financiers (la SEC) qui fonctionne depuis 25 ans...
D’ici septembre, les bourses nationales et différents acteurs pourront renvoyer leurs feed-back à ce projet pilote. Les députés européens auront alors la charge de préparer le cadre législatif autour de cette innovation majeure.