Grâce à BIM-Y, les gestionnaires peuvent tout savoir de leurs bâtiments, jusqu’au plus petit boulon. De quoi gagner du temps et de l’argent. (Photo: Shutterstock)

Grâce à BIM-Y, les gestionnaires peuvent tout savoir de leurs bâtiments, jusqu’au plus petit boulon. De quoi gagner du temps et de l’argent. (Photo: Shutterstock)

Jean-Yves Marié et Thouraya Meftah l’ont décidé: les dirigeants de BIM-Y auront un million de mètres carrés sous gestion d’ici la fin de 2020. Pour cela, ils courent l’Europe et viennent d’être retenus au Poland Prize, un programme d’accélération singulier.

Discrètement, sur LinkedIn, le réseau social professionnel, Jean-Yves Marié a modifié son titre en «CEO chez BIM-Y Poland». Le geste de bonne volonté du dirigeant de la start-up luxembourgeoise coïncide avec sa première semaine passée en Pologne.

Le 18 août, BIM-Y a appris qu’elle était retenue, avec neuf autres start-up, pour le Poland Prize, le programme d’accélération organisé par l’Agence polonaise de développement des entreprises. Ce Fit4Start polonais a une particularité maligne: les dix start-up retenues pour le programme qui dure trois mois ont directement deux clients, le premier tout de suite et le second quand le premier a intégré la technologie.

«C’est une super nouvelle pour nous. Parce que notre premier client est le port de Gdansk, qui a beaucoup de mètres carrés de bâtiments à gérer!

Thouraya MeftahfondatriceBIM-Y

«C’est une super nouvelle pour nous», s’enflamme la cofondatrice de BIM-Y, Thouraya Meftah, au téléphone, à son retour de Pologne. «Parce que notre premier client est le port de Gdansk, qui a beaucoup de mètres carrés de bâtiments à gérer! Et dès que nous aurons terminé avec lui, cela peut prendre du temps pour tout modéliser et tout organiser, notre deuxième client sera le principal promoteur immobilier de cette ville du nord de la Pologne. Nous savons aussi que si tout se passe bien avec le port, il pourrait nous ouvrir les portes de cinq autres clients.»

Un peu lassés d’attendre des aides luxembourgeoises, , les deux dirigeants ont entrepris de poser leur candidature à différents concours et programmes d’accélération en Europe. En septembre, si tout se passe bien, ils pourraient aussi se qualifier à Marseille.

Un million de mètres carrés pour le break even

«Notre ambition n’est pas de quitter le Luxembourg, mais de nous développer par tous les moyens!», explique Mme Meftah. À Vivatech, ils avaient ouvert leur portefeuille d’une quinzaine de clients, dont la Banque européenne d’investissement, le Parlement européen ou les CFL, pour une surface totale de 425.000m2. Leur ambition est d’atteindre un million avant la fin de 2020, ce qui constituerait leur break even, le moment où une start-up dégage du bénéfice pour la première fois.

«Ce sont des clients que nous sommes allés démarcher nous-mêmes, sans aide d’aucune sorte», explique la dirigeante de la start-up, d’abord incubée dans le Luxembourg City Incubator et qui a rejoint The Office.

L’application, lancée en 2017, permet de tout connaître d’un bâtiment jusqu’au plus petit boulon et donc de pouvoir anticiper les pannes et les problèmes pour trouver des solutions de manière plus efficace et plus rapide. Le concept est issu du , au sujet duquel l’intérêt grandit depuis trois ou quatre ans.