Beau temps, nouveaux manèges plébiscités, aucun incident technique: l’année 2019 restera un grand cru pour la Schueberfouer. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Beau temps, nouveaux manèges plébiscités, aucun incident technique: l’année 2019 restera un grand cru pour la Schueberfouer. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

La 679e édition de la Schueberfouer restera dans les annales selon les autorités de la Ville de Luxembourg. Une météo clémente a dopé la fréquentation alors que les incidents ont été presque inexistants.

Un peu plus d’une semaine après sa clôture, c’est un très bon bilan qui est tiré en ce qui concerne  . «Il est même exceptionnel, de l’avis des forains mais aussi de toutes les équipes de la Ville, de la sécurité», s’est réjoui l’échevin . Tandis que la bourgmestre  et l’échevin  soulignaient que, décidément, l’été aura été une belle saison puisque «la braderie a aussi été un magnifique succès, avec beaucoup de monde dans les rues».

Le mystère du chiffre d’affaires et de la fréquentation

On évoque donc une édition record. Mais ce n’est pas sur les chiffres qu’il faut compter pour tirer cette conclusion. La fréquentation a été importante. «La Ville ne procède pas à des comptages des visiteurs. Impossible de dire s’il y en a donc eu un, deux ou trois millions», note Patrick Goldschmidt. On est sans doute plus proche de trois millions que de deux, en comparaison avec d’autres années moins fructueuses.

Sur le seul temps de midi, la Schueberfouer attire déjà en général 10.000 mangeurs chaque jour. Quant au chiffre d’affaires généré, le mystère est plus épais que celui du déchiffrement de l’écriture maya. Aucun forain ne rend ses chiffres publics. On a déjà avancé le chiffre de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires global, en visant sans doute beaucoup trop bas car cela signifierait que chacun des 2 millions de visiteurs potentiels ne dépenserait que 12,5 euros en moyenne... À peine assez pour s’offrir une gaufre chantilly et un tour de manège à sensation.

C’est la conjonction de différents autres éléments qui conduit donc les organisateurs à pavoiser.

120 interventions de la police

Tout d’abord la météo, qui aura été presque idéale. Durant les 20 jours d’ouverture, le temps aura été sec, si ce ne sont quelques heures de pluie. La première semaine a presque été trop chaude, avec des pointes à 30°C, pour s’aventurer en journée sur le Glacis. Mais pour le reste, ce fut parfait.

Ensuite, les métiers forains ont fait l’unanimité. Un bon équilibre entre manèges à sensation et pour enfants, jeux d’adresse et restauration... a été trouvé entre les 231 établissements. Certaines nouveautés comme l’Alpina Bahn ou le Transformer ont suscité pas mal d’engouement. «La réception des nouveautés a été très bonne de la part du public», souligne Patrick Goldschmidt. Et les nouveaux venus ont indiqué pour leur part être pleinement satisfaits de leur venue à Luxembourg. Chaque année, le comité de sélection reçoit environ 800 demandes de forains. Il est vrai que la Schueberfouer est pour certains tout simplement décisive, l’occasion de réaliser 60% du chiffre d’affaires annuel.

Aucun incident majeur n’a été à déplorer ni lors du montage de la fête, ni lors de son démontage, encore moins durant sa tenue. Seul bémol: un camion transportant le manège Happy Sailor a pris feu sur l’autoroute A1. Pas de blessé, un manège intact, mais un camion réduit en cendres: «Mais cela s’est passé après la Schueberfouer et c’était sur l’autoroute», a tout de suite rectifié la bourgmestre.  

Même l’approvisionnement électrique n’a pas posé de problème: cinq petits dépannages de Creos en tout et pour tout, sans panne ayant entraîné de coupure d’alimentation.

Enfin, la police a aussi vécu une Schueberfouer relativement tranquille avec 120 interventions au total, soit 6 par jour en moyenne, dont 15 liées à une consommation abusive d’alcool et 4 pour des insultes.

. C’est peu par rapport aux milliers présents sur le champ de foire.

Le tram a trouvé sa place

La Ville met aussi en avant le fait qu’aucun accident ou même incident n’a été relevé avec le tram, qui longe le Glacis. Du moins aucun freinage d’urgence n’a été nécessaire. «Des étudiants et des agents Securitas avaient été engagés pour sécuriser les passages et cela a eu de l’effet», conclut Patrick Goldschmidt. «Le tram a véritablement trouvé sa place et est devenu le complément naturel de la Schueberfouer.»

Durant la Schueberfouer, 497.000 voyageurs sont montés dans le tram. Dont 235.000 pour aller ou partir de la fête foraine. C’est le samedi que la moyenne a été la plus élevée (12.500 voyageurs), devant les jours de semaine (12.200) et le dimanche (9.500).