Avec l’ajout de cette bande de covoiturage, il y aura des adaptations en fonction des particularités luxembourgeoises. (Photo: Shutterstock)

Avec l’ajout de cette bande de covoiturage, il y aura des adaptations en fonction des particularités luxembourgeoises. (Photo: Shutterstock)

Alors que le chantier pour l’installation d’une bande de covoiturage sur l’E411 vient à peine de se clôturer côté belge, le ministre de la Mobilité, François Bausch, a annoncé qu’il comptait prolonger les travaux sur l’A6. Une bande de covoiturage pourrait aussi y voir le jour d’ici à 2023.

Cela fait de longs mois que les frontaliers font preuve de patience pour rejoindre Luxembourg depuis la Belgique via la E411/A6. En cause: un important chantier de rénovation au cours duquel a été aussi créée . Les travaux sont terminés depuis la semaine dernière, et le covoiturage – à certaines conditions, certains moments et sous contrôle de caméras – possible depuis ce mardi.

Inspiré par cette initiative qui devrait permettre de réduire le trafic, le ministre de la mobilité vient d’annoncer les résultats d’une étude, concluante, afin de lancer un tel projet sur l’A6, dans le prolongement de l’E411 belge.

Mais il ne suffira pas de prolonger la bande de covoiturage belge, des adaptations étant nécessaires en fonction des particularités luxembourgeoises. «En Belgique, l’autoroute est beaucoup plus large qu’au Grand-Duché», indique Roland Fox, directeur de l’Administration des ponts et chaussées. «La méthodologie sera donc différente pour la réalisation, la philosophie générale aussi. On a par exemple pensé à ajouter des bus sur cette bande de covoiturage, contrairement à la Belgique.»

Roland Fox a détaillé le vaste projet mobilité qui sera lancé dès 2021 sur l’A6.  (Photo: Paperjam)

Roland Fox a détaillé le vaste projet mobilité qui sera lancé dès 2021 sur l’A6.  (Photo: Paperjam)

Neuf aires de refuge

Neuf aires de refuge seront aussi mises en place le long de l’A6, et l’échangeur de Steinfort sera réaménagé.

Le dossier va maintenant suivre son cours technique et administratif, ce qui prendra un certain temps. «J’ai été optimiste en disant que fin 2021, on sera en chantier. Les travaux devraient durer deux ans environ», estime encore Roland Fox, qui ajoute que tout sera prévu pour maintenir la fluidité du trafic durant les travaux.

Le coût total de ce chantier est estimé à 60 millions d’euros. 

Celui-ci achevé, l’ambition est ensuite de généraliser une bande de covoiturage sur l’ensemble des autoroutes luxembourgeoises. L’A6 sera donc la première étape d’un plan ambitieux au niveau national.

Un test avec une vitesse limitée à 90km/h

Mais en prélude, dès le début des vacances de Pentecôte, du début du mois de juin, donc, jusqu’aux vacances d’été, un test sera mené sur l’A6, entre la frontière belge et l’échangeur de Kirchberg. Roland Fox a encore expliqué que la vitesse sera réduite à 90 km/h sur toutes les bandes de circulation aux heures de pointe. Les automobilistes seront prévenus en temps réel de l’obligation de rouler moins vite, via les panneaux autoroutiers, afin d’adapter leur vitesse.

Pour que le covoiturage soit efficace, il faut en effet, d’une part, mettre à disposition la bande d’arrêt d’urgence et, d’autre part, réduire la vitesse des véhicules. Le test à venir devra aider à vérifier si la seconde mesure est efficace.

Une première phase de travaux uniquement sur l’A6 avant d’adapter le reste du réseau autoroutier.  (Illustration: Ponts et Chaussées)

Une première phase de travaux uniquement sur l’A6 avant d’adapter le reste du réseau autoroutier.  (Illustration: Ponts et Chaussées)