La mobilité occupe évidemment une place centrale dans la liste des projets: 22 sur 33 concernent le réseau routier. (Photo: Matic Zorman / Archives)

La mobilité occupe évidemment une place centrale dans la liste des projets: 22 sur 33 concernent le réseau routier. (Photo: Matic Zorman / Archives)

Luxembourg, merveilleuse terre de chantiers... Si les projets privés continuent à se multiplier, l’État n’est pas en reste. Ils concernent souvent la mobilité, un enjeu du moment. Mais pas seulement.

Cet article est paru dans l'édition mars 2019 du .

Comme une lettre à la poste! Le débat d’orientation sur le financement des grands projets d’infrastructures de l’État, qui a eu lieu le 12 février à la Chambre, n’aura été qu’une formalité pour le ministre de la Mobilité et des Travaux publics (Déi Gréng). L’ensemble a été voté à l’unanimité, si ce ne sont les abstentions des élus de l’ADR et du Piratepartei.

La première étape pour 33 grands chantiers à venir, indispensable pour tout chantier de plus de 10 millions d’euros. La mobilité occupe évidemment une place centrale dans la liste des projets: 22 sur 33 concernent le réseau routier. «Il faut l’améliorer, chacun en est conscient», commente (Déi Gréng), président de la commission parle­mentaire mobilité et travaux publics. Qui partage la vision de François Bausch et sa volonté d’«optimiser en premier lieu les infrastructures existantes».

Parmi les projets du nouveau gouvernement, trois se distinguent par leur taille et leur importance.

La prolongation du tram

Route d’Arlon, la prolongation le long de la N6 donnera l’occasion d’inclure au projet les besoins en mobilité active (piste cyclable...). Plusieurs configurations sont actuellement à l’étude. Vers le Findel (N1), prolonger la ligne au-delà de l’aérogare imposera de redéfinir l’actuel terminus. Une variante au projet actuel sera à proposer en tenant compte des développements urbains attendus à cet endroit.

Les aménagements de la A4

La A4, aussi appelée «autoroute d’Esch», est un des tronçons les plus fréquentés du pays. Il est envisagé d’aménager la section d’autoroute, afin de disposer d’une voie pour les autobus et le covoiturage à côté des deux voies normales, sans pour autant ajouter une bande d’arrêt d’urgence (BAU). La bande d’arrêt d’urgence actuelle sera affectée aux transports en commun et au covoiturage en fonction du trafic, ce qui nécessite l’adaptation du tronçon et de l’échangeur de Leudelange. L’inté­gration «du projet de la ligne de tram et de l’itinéraire cyclable express sera facilitée par la planification de l’ensemble», explique encore Carlo Back.

Repenser la N11/A7

Le trafic est en effet très dense sur la N11, entre la capitale et Echter­nach, notamment aux heures de pointe. Du coup, les bus qui desservent la capitale et l’est du pays n’ont pas le succès attendu. C’est pour cela qu’un couloir bidirectionnel réservé aux bus sera installé entre l’échan­geur Waldhaff et ­Gon­derange. Une autre voie spéciale réservée aux bus sera cons­truite entre Waldhaff et le pôle d’échange du Kirchberg.

Et aussi...

Les députés ont pu aussi découvrir le projet de construction d’une nouvelle tour de contrôle au Findel, de la future aile psychiatrique sur le site de la prison de Schrassig ou de l’extension de l’École européenne du Kirchberg. Le ministre a souvent répété son ambition de bâtisseur, résumée dans la devise «plus et plus vite». La Chambre lui ayant donné son feu vert pour la planification des chantiers et des études, il espère maintenant faire voter les cahiers des charges des 33 projets d’ici à 2023.