Le délai du 1er mars est un geste du ministre en faveur des professionnels de l’automobile. François Bausch a donc particulièrement mal pris que ces derniers critiquent le cadeau qui leur est fait. (Photo: Matic Zorman / Archives)

Le délai du 1er mars est un geste du ministre en faveur des professionnels de l’automobile. François Bausch a donc particulièrement mal pris que ces derniers critiquent le cadeau qui leur est fait. (Photo: Matic Zorman / Archives)

Le changement de normes d’émissions polluantes des voitures au 1er mars était un cadeau du gouvernement aux professionnels de l’automobile. Forcément, les critiques des professionnels agacent le ministre de la Mobilité, François Bausch.

«Afin de permettre aux distributeurs luxembourgeois de mieux s’organiser et de disposer de suffisamment de temps pour informer leurs clients, avait finalement décidé, contrairement à son homologue allemand (pays qui dispose du plus grand secteur de constructeurs automobiles en Europe, voire au monde), qui a instauré la procédure WLTP déjà en septembre 2018, d’allouer une période de transition raisonnable, fixée dès lors au 1er janvier 2020», explique dans un communiqué, publié jeudi soir, le ministre de la Mobilité, François Bausch.

«Suite à un nouveau courrier de l’House of Automobile (HOA) daté au 20 septembre 2019, revendiquant une prolongation de la période transitoire, le ministre a donné le 22 octobre son accord à une date butoir fixée au 1er mars 2020. Cadeau ministériel afin de permettre aux concessionnaires d’écouler leurs stocks lors de l’Autofestival 2020.»

Du coup, les critiques émises mercredi par les professionnels ont particulièrement agacé le ministre. En substance, le ministre remet les constructeurs en place, leur rappelant le dieselgate et son impact en termes de consommation supplémentaire de carburant depuis des années. 

«En effet», explique-t-il aussi, «pour les véhicules immatriculés en 2020 pour lesquels le salarié peut bénéficier de la valeur d’émissions déterminées en fonction du cycle NEDC pour le calcul des avantages en nature, 60% de ces véhicules pourraient se retrouver à partir de l’an 2021 dans la tranche de taxation la plus élevée. Étant donné que les intéressés sont en connaissance de cause des nouvelles conditions, le taux de véhicules se retrouvant dans la tranche de taxation plus élevée va vraisemblablement évoluer vers le bas. En outre, sur l’ensemble des véhicules de société, ce changement de tranche de taxation vers la tranche la plus élevée pour le calcul de l’avantage en nature se limite à environ 15% sur l’ensemble des véhicules de société immatriculés au Luxembourg en date du 1er janvier 2021.»

«La transparence et l’obligation d’informer le consommateur sont primordiales. Il serait dommage de voir un secteur automobile luxembourgeois l’enfreindre», conclut-il.

La HOA s’était plainte de l’impact que pouvait avoir ce changement de normes le 1er mars avant l’arrivée d’une nouvelle génération de véhicules l’an prochain.