Quand il fait chaud, la portance de l'air est plus faible et impose au pilote de mettre plus de gaz. (Photo: Shutterstock)

Quand il fait chaud, la portance de l'air est plus faible et impose au pilote de mettre plus de gaz. (Photo: Shutterstock)

Les avions volent-ils plus bas au-dessus de Bonnevoie depuis quelques semaines et font-ils donc plus de bruit? Cette impression n’est pas tout à fait fausse, dans certaines circonstances, explique l’Administration de la navigation aérienne.

Le quartier de Bonnevoie, c’est connu, n’est pas épargné par le bruit des avions qui le survolent. Mais depuis quelques semaines, l’impression qu’ils volent plus bas a été ressentie. Tout comme le fait que le trafic quotidien était source de plus de bruit.

Évidemment, échapper au bruit venu du ciel est illusoire dans cet endroit de Luxembourg puisque Bonnevoie se situe dans l’axe de la piste 06/24 de l’aéroport du Findel. «La perception peut être modifiée par la taille de l’avion», explique en préambule l’Ana (Administration de la navigation aérienne). «Et l’altitude peut parfois légèrement varier, même si les altitudes minimales sont évidemment toujours respectées.»

En tout cas, il n’y a pas eu récemment de modifications des trajectoires d’approche ou de départ des avions.

Moins de portance, plus de gaz et plus de bruit

Mais le ressenti des habitants de Bonnevoie n’est pas non plus dénué de tout fondement. «La météo peut en effet jouer un rôle», développe encore l’Ana. «La direction du vent fait que les avions empruntent les seuils de piste 06 ou 24.» Et quand il fait chaud, comme cela a été le cas à plusieurs reprises cet été, «et que les avions empruntent la piste 24, il est possible qu’ils se trouvent à une altitude légèrement plus basse que d’habitude, en raison des températures élevées.»

De plus, dans l’air chaud, «le taux de montée d’un avion est moins bon, un phénomène bien connu en aviation». Le pilote doit alors compenser le manque de portance dans l’air en mettant plus de gaz, ce qui génère plus de bruit.

Et à l’atterrissage, le bruit dit «aérodynamique» – provoqué par les turbulences de l’air autour du train, des becs et des volets d’atterrissage – peut aussi être perçu de manière plus prononcée.