Un premier anti-inflammatoire à base d’ADN de lama pourrait être commercialisé aux États-Unis cette année. Un produit d’une biotech néerlandaise coté au Bel20. (Photo: Shutterstock)

Un premier anti-inflammatoire à base d’ADN de lama pourrait être commercialisé aux États-Unis cette année. Un produit d’une biotech néerlandaise coté au Bel20. (Photo: Shutterstock)

La biotech Argenx côtoie désormais les start-up stars en Europe, comme l’allemande BioNTech, associée à Pfizer pour produire un vaccin contre le Covid-19. Elle a levé 1 milliard de dollars lundi et dispose de réserves de cash impressionnantes. Parée pour le lancement de son premier médicament.

Si BioNTech est devenue la star de l’année lorsqu’elle a été rachetée par Pfizer avant la sortie du premier vaccin contre le Covid-19, Argenx sera certainement une des stars de l’année 2021. Le conditionnel devrait s’imposer parce qu’une de ses concurrentes a dû renoncer à lancer son premier produit, sous la pression du régulateur américain du médicament.

Cette semaine, la biotech belge a levé après que le marché a entendu parler de l’efficacité de son premier médicament, l’efgartigimod, pour le traitement de la myasthénie grave, à base d’ADN de lama. Ses autres projets en cours permettront de lutter contre plusieurs maladies inflammatoires et contre une maladie des nerfs chronique (CIDP).

Après les États-Unis, la start-up de Tim Van Hauwermeiren a conclu un accord avec les autorités chinoises et pourrait ensuite demander l’accréditation de son médicament en Europe.

Au Bel20, la valorisation de la start-up tutoie celle du géant UCB (16,9 milliards d’euros), alors qu’à la différence de ce dernier, elle n’a encore aucun produit sur le marché. La biotech avait, en fin d’année, encore 1,8 milliard d’euros de réserves en cash, sept ans après son introduction en bourse, mais elle recherche déjà 800 autres millions d’euros: ses recherches et ses essais sont très chers, et elle monte une équipe de commerciaux pour attaquer le marché.