«Démontrer de la cohésion et de la force, au lieu de se laisser diviser.» Romain Wolff a annoncé la couleur en accueillant les membres du syndicat auxquels s’étaient joints des représentants de la Chambre des fonctionnaires et employés publics autour de leur directeur Georges Muller et une délégation du syndicat du personnel communal FGFC.

M. Wolff tire un bilan positif des cinq dernières années, estimant que «la faculté de s’imposer et l’habileté à négocier du syndicat» a permis notamment d’«éviter de nouvelles mesures d’économie sur le dos des agents de l’État en 2016», indique le communiqué. Sans oublier le retrait de la réforme du stage (80-80-90), l’obtention de comptes épargne-temps, la prévention d’une partie de la privatisation de l’administration aérienne et le conflit social à la Spuerkeess. Dernier succès en date: l’accord trouvé avec le gouvernement en matière d’aménagement du temps de travail.

Le secrétaire général de la CGFP, Steve Heiliger, a de son côté évoqué les défis de la décennie qui s’ouvre, de la digitalisation à la lutte contre le changement climatique. «Ces sujets tiennent évidemment à cœur à la CGFP. Mais malgré toute notre compréhension pour l’environnement, il s’agit d’empêcher que les citoyens paient l’addition sous couvert de la protection de l’environnement et du climat.» Et de citer l’exemple de la hausse des accises sur les carburants récemment annoncée. «Il est regrettable que le gouvernement n’ait jusqu’à présent pas évoqué les mesures de compensation afférentes», souligne M. Heiliger.

L’année 2020 s’annonce en tout cas décisive pour le syndicat majoritaire de la fonction publique, avec en ligne de mire les élections sociales qui se tiendront à la fin du mois de mars. Appelant à «soutenir massivement les listes CGFP», M. Heiliger a insisté sur l’importance de la représentativité nationale. D’autant que se profilent les négociations sur le prochain accord salarial sur la fonction publique, puisque le précédent expire en décembre.

La CGFP «essaiera, avec de bons arguments, son habileté à négocier et son travail de persuasion, d’assurer aux agents de l’État un développement salarial continu. Concrètement, cela signifie qu’une hausse de la valeur du point est incontournable.» Le syndicat ne manquera pas de brandir le taux élevé de satisfaction des citoyens face au service public – 94% selon une étude récente.

«Si nous restons sur notre ligne originelle, nous parviendrons à défendre nos acquis voire à les étendre et à nous engager avec succès dans l’intérêt des fonctionnaires», conclut M. Heiliger. «Autrement dit: la CGFP aussi sera, à l’avenir, incontournable!»