Alors, on danse au Luxembourg? Pas encore, malheureusement, malgré l’adaptation de certains concepts et quelques belles terrasses… (Design : Maison Moderne)

Alors, on danse au Luxembourg? Pas encore, malheureusement, malgré l’adaptation de certains concepts et quelques belles terrasses… (Design : Maison Moderne)

Les restaurants, check. Les bars, check. Les terrasses pleines, check. Mais qu’advient-il des clubs et des dancefloors en cette période de sécurité sanitaire particulièrement difficile pour la fête?

Alors que les cafés et les restaurants tentent de sauver ce qui peut encore l’être de la saison depuis la vague de réouvertures de la semaine dernière, il en est tout autrement pour les établissements orientés clubbing, qui ne peuvent toujours pas recevoir leur clientèle habituelle…

En effet, les mesures de sécurité sanitaire en cours empêchent les rassemblements festifs et les pistes de danse restent désespérément vides, obligeant ceux qui le peuvent à s’adapter autant que possible, notamment grâce aux terrasses et espaces extérieurs. 

Mais pour les gros clubs comme le M Club ou le Gotham, qui n’en possèdent pas, toute adaptation est simplement impossible, comme en atteste un des associés du second, Bob Krier: «Avec la fermeture à minuit et le beau temps qui pousse les gens à profiter des terrasses, il est difficilement envisageable de trouver un concept viable. Nous ne pouvons qu’attendre l’évolution de la situation et de nouveaux paliers de déconfinement.»

Mêmes attentes du côté du célèbre Melusina à Clausen, qui songe cependant à créer un espace extérieur plus «chill» pour pouvoir à nouveau accueillir des clients en attendant de pouvoir rouvrir.

Des concepts adaptés

Comme le «Melu», certains établissements misent sur l’extérieur pour pouvoir proposer des formules sinon festives, du moins conviviales à leur clientèle jusque minuit. C’est le cas de  au Glacis, qui continue à booker des DJ dans l’optique de proposer de la bonne musique live dans sa partie restauration et sur sa terrasse, invitant ainsi les personnes qui viennent y dîner à prolonger la soirée sur place. 

À Esch-sur-Alzette, le Wicki Beach et son espace extérieur gigantesque ont bien rouvert, mais ne peuvent accueillir qu’une maigre partie des clients qu’ils peuvent habituellement contenir. «Nos entrées sont évidemment limitées par rapport aux places assises disponibles. Mais les clients sont au rendez-vous et on a vraiment l’impression que les gens n’en pouvaient plus d’attendre notre ouverture! Nous ouvrons dès 17h en semaine, mais nous misons beaucoup sur les week-ends, où nous ouvrons dès 15h avec nos quatre DJ résidents», précisent ainsi les directeurs de l’établissement Kevin Rotolo et Luc Frings. 

Visières visionnaires au Saumur

Parmi les lieux indissociables des (très grosses) fêtes dans la capitale, le n’a pas hésité à revenir à la base historique de son concept et à redevenir ainsi un restaurant de nuit-spectacle. Des tables et des parois en plexiglas ont été installées afin de pouvoir accueillir dès vendredi dernier les clients sur toutes les places assises de l’établissement. «Strip» compris, où les danseuses portent, comme l’intégralité du staff, des visières très «retrofuture» franchement pas dénuées de charme… 

Erik de Toffol, le patron du Saumur, conclut que: «C’est agréable de pouvoir accueillir nos clients et notre personnel en toute sécurité, mais il est beaucoup trop tôt pour savoir si cela va payer. La limite de minuit est un vrai frein, nous espérons pouvoir récupérer une nuit blanche très bientôt, avant de pouvoir accueillir plus de monde.»