S’il veut compter dans le monde des e-embassies, de l’intelligence artificielle et des données, le Luxembourg va devoir de plus en plus montrer qu’il peut en assurer la sécurité. (Photo: Shutterstock)

S’il veut compter dans le monde des e-embassies, de l’intelligence artificielle et des données, le Luxembourg va devoir de plus en plus montrer qu’il peut en assurer la sécurité. (Photo: Shutterstock)

À l’entame de la Semaine de la cybersécurité, le ministre de l’Économie et Luxinnovation ont présenté lundi matin la première cartographie des acteurs de la cybersécurité au Luxembourg.

C’est un enjeu-clé: au moment où le Luxembourg est le premier État au monde à accueillir deux ambassades numériques, celle de l’Estonie et bientôt celle de Monaco, et où il veut compter dans le domaine de l’intelligence artificielle, y compris sur des sujets de santé, il faut pouvoir garantir la sécurité des données.

La présentation, lundi matin, au Cybersecurity Competence Center, d’une première cartographie des acteurs dans ce domaine ne doit rien au hasard, même si, officiellement, elle s’inscrit dans la Semaine de la cybersécurité, qui sera marquée par une cinquantaine d’événements.

«Le développement positif de l’écosystème cybersécurité national permet au Luxembourg de profiter pleinement des opportunités de la digitalisation, tout en donnant une réponse aux risques liés à une connectivité toujours plus importante», a commenté le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, . «Les efforts consentis dans le passé pour une meilleure protection contre les cyberattaques ont permis de positionner le Luxembourg comme un ‘safe haven’ à l’échelle internationale et de faire de la cybersécurité un facteur d’attractivité économique du pays.»

304 acteurs au total

qui ont la cybersécurité comme activité principale, par opposition par exemple à des cabinets d’avocats qui traitent de cette question spécifique. Ces 74 sociétés emploient 932 personnes et les trois quarts comptent moins de 10 employés.

Une de ces sociétés sur deux a moins de cinq ans.

Des 304 sociétés, 22% sont des start-up (soit 68). Ces dernières sont spécialisées dans la gestion d’identité, dans la gouvernance, le risque et la conformité – secteur financier oblige – et l’encryption. Plus d’une start-up sur deux est née dans un incubateur.

Au total, la moitié des 304 entreprises sont spécialisées dans la protection, un tiers dans l’identification, 9% dans la réponse, 8% dans la détection et 4% dans l’appui au retour à la normale.

Le nombre d’acteurs est très différent de celui trouvé par le cabinet Wavestone. Fin juin, au même endroit, les collègues de avaient estimé le nombre d’acteurs à 15. En prenant des critères beaucoup plus restrictifs pour en juger.

La conférence de presse du ministre a aussi été l’occasion de rappeler l’écosystème «gouvernemental» sur ce sujet. Acteurs de l’éducation et de la recherche (Bee Secure, CGIE, List, Restena, Université du Luxembourg, SnT, LCSB), autorités de gouvernance (Incert, Infrachain, Lu-Cix, Luxith), régulateurs (Commissariat aux assurances, CNPD, CSSF, Ilnas, ILR, ministère d’État) viennent apporter leur soutien à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et au GovCert.