Les victimes de violences ne sont pas seules face à leur bourreau.  (Photo: Shutterstock)

Les victimes de violences ne sont pas seules face à leur bourreau.  (Photo: Shutterstock)

Lancé il y a un peu plus d’un an par le Laboratoire national de santé (LNS), Umedo a accueilli 28 femmes victimes de violences. Un premier bilan mitigé pour ce service qui permet aux femmes de se faire examiner par un médecin en cas d’abus, sans pour autant déposer une plainte.

Depuis l’été 2018, le Laboratoire national de santé (LNS) a mis en place Umedo, un service de documentation médico-légale qui s’adresse aux qui ne souhaitent pas déposer plainte. Du moins dans un premier temps. 

Accessible 24h/24 et 7 jours/7, ce service consiste à établir un constat médical des blessures visibles et à relever les traces biologiques potentielles pour que la victime ait les preuves nécessaires à une éventuelle action judiciaire ultérieure. Ces résultats sont donc archivés durant une dizaine d’années, laissant le temps à la victime d’évoluer dans sa volonté. 

Une équipe formée à la traumatologie

«Les blessures et les traces varient considérablement, chaque cas est différent. C’est pourquoi notre équipe est composée de médecins spécialement formés qui ont une expérience particulière de la traumatologie et de la prise en charge des victimes de violences», précise Martine Schaul, responsable du service Umedo.

À ce jour, l’équipe d’Umedo a examiné 28 victimes de violences. La plupart d’entre elles ont été victimes de violences physiques. Selon Martine Schaul, en comparaison à des services similaires de pays voisins, Umedo recense à ce jour moins de cas de violence sexuelle.

Des victimes qui sont majoritairement des femmes: «Bien que l’on nous ait déjà demandé conseil par téléphone sur des cas d’agression contre des hommes, les personnes qui font appel à nous sont en effet en grande majorité des femmes victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint.»