2020 bat de 0,1°C le précédent record enregistré au Luxembourg en 2014. (Photo: Shutterstock)

2020 bat de 0,1°C le précédent record enregistré au Luxembourg en 2014. (Photo: Shutterstock)

2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Luxembourg. Avec 10,9°C en moyenne, elle dépasse de 0,1°C le précédent record de 2014. La manifestation d’une tendance planétaire, 2020 étant d’ores et déjà parmi les trois années les plus chaudes au niveau mondial.

Avec une température moyenne de 10,9°C, 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Luxembourg depuis le début des relevés météorologiques en 1838, selon l’analyse météorologique régionale publiée chaque année par le service météorologique d’État de l’Administration des services techniques de l’agriculture (Asta). 2020 bat ainsi de 0,1°C le précédent record enregistré en 2014.

En outre, de nouveaux records de température mensuels ont été établis en septembre (35,2°C mesurés à Steinsel le 15 septembre) et en novembre (21,8°C mesurés à Remerschen le 2 novembre).

En comparaison avec la période de référence 1981-2010, seuls les mois de mai et de juillet ont connu des températures légèrement plus faibles, tandis que tous les autres mois étaient plus chauds, avec un record de +3,8°C au mois de février. Et +1,7°C sur l’ensemble de l’année.

Le Luxembourg n’est bien sûr pas le seul pays à connaître des records de température en 2020. Avec une valeur moyenne sur l’ensemble du pays atteignant 14°C, la température de l’année 2020 en France a aussi été la plus chaude jamais enregistrée, selon Météo-France.

Une tendance planétaire

Et la tendance est planétaire: 2020 se place parmi les trois années les plus chaudes de l’Histoire, avec 2016 et 2019, selon le rapport provisoire sur l’état du climat publié le 2 décembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Qui assure d’ores et déjà que la décennie 2011-2020 sera la plus chaude jamais observée, et que les six années écoulées depuis 2015 ont toutes atteint des records.

Cette hausse globale des températures ne devrait malheureusement pas s’arrêter là. Dans son rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) constate que, en l’état actuel des choses, le monde se dirige tout droit vers une augmentation des températures de plus de 3°C. Bien loin des objectifs de l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C, et si possible de 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel.

Pour atteindre ces objectifs, le Luxembourg a, de son côté, adopté le 8 décembre dernier une loi climat qui donne un cadre législatif au Plan national énergie-climat (PNEC). Celui-ci vise 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005, ainsi que la neutralité carbone dans le pays d’ici 2050.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Green, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité verte au Luxembourg.