Environ 50.000 des 210 millions de Brésiliens ont un aïeul luxembourgeois. Mais seuls ceux qui ont eu un parent luxembourgeois avant 1900 peuvent prétendre acquérir la nationalité luxembourgeoise. (Photo: Shutterstock)

Environ 50.000 des 210 millions de Brésiliens ont un aïeul luxembourgeois. Mais seuls ceux qui ont eu un parent luxembourgeois avant 1900 peuvent prétendre acquérir la nationalité luxembourgeoise. (Photo: Shutterstock)

Le ministère de la Justice a rendu lundi après-midi son décompte de ceux qui ont acquis la nationalité luxembourgeoise l’an dernier. Sur le podium, deux voisins, la France et la Belgique, et un surprenant deuxième… Pas si surprenant que cela, en réalité.

Le top 10 des nationalités les plus représentées parmi les 11.451 personnes qui ont acquis la nationalité luxembourgeoise l’an dernier ne comporte qu’une seule «surprise»: la deuxième place des Brésiliens, avec 2.117 personnes qui ont obtenu un passeport luxembourgeois.

Ce nombre, qui se situe entre celui des Français (premiers avec 2.466 personnes) et celui des Belges (troisième avec 1.335 personnes), s’explique, selon le communiqué du ministère, par «la procédure de recouvrement, article 89, encore applicable jusqu’au 31 décembre 2020», selon laquelle il suffit de «disposer d’un aïeul qui était luxembourgeois au 1er janvier 1900».

Luxembourg-Brésil: un siècle de relations

Le Luxembourg a inauguré son ambassade à Brasilia en mars 2018. Mais les premières relations diplomatiques remontent à plus de 100 ans en arrière (en 1911). Et à ce moment-là, il y a déjà 83 ans que les premiers Luxembourgeois ont commencé à émigrer vers le sud de ce nouvel eldorado (Rio Grande do Sul, Santa Catarina, Parana et Espirito Santo).

C’est la première vague d’immigration dans un pays qui connaît déjà des Luxembourgeois: dans la seconde moitié du 17e siècle, deux missionnaires jésuites, Gaspar Misch et João Felipe Bettendorf, ont participé aux travaux de colonisation et de mission dans les États du Maranhão et du Grão-Pará.

Sont arrivés ensuite les chasseurs d’orchidées, de plantes, puis les prospecteurs de métaux et de minerais. Les premiers envoyés de la sidérurgie ne sont pas loin. En 1899, un des premiers industriels luxembourgeois, Charles Bettendorf, crée une société de mines de manganèse dans le Minas Gerais. Avant de conseiller à Emile Mayrisch, à la tête de l’Arbed, d’investir dans une entreprise qui deviendra Belgo Mineira.

Aujourd’hui, ils seraient 50.000 Brésiliens à descendre de Luxembourgeois sur 210 millions de Brésiliens au total. Au Luxembourg, selon le Statec, les Brésiliens seraient près de 2.000.

Derrière ce podium France-Brésil-Belgique se trouvent les Portugais (1.067), les Américains (730), les Britanniques (431), les Monténégrins (372), les Allemands (360), les Italiens (339) et les Serbes (201).

En cinq ans, le nombre de personnes qui ont acquis la nationalité a plus que doublé à 11.451 (contre 5.306 en 2015).

Le top 10

1. France 2.466

2. Brésil 2.117

3. Belgique 1.335

4. Portugal 1.067

5. Etats-Unis 730

6. Royaume Uni 431

7. Monténégro 372

8. Allemagne 360

9. Italie 339

10. Serbie 201