En soutien à l’Ukraine, l’UE durcit ses sanctions contre son envahisseur. (Photo: Union européenne)

En soutien à l’Ukraine, l’UE durcit ses sanctions contre son envahisseur. (Photo: Union européenne)

Après l’annonce d’un embargo à l’importation de pétrole russe de la part des États-Unis, l’Union européenne prévoit de nouvelles sanctions contre la Russie et ses alliés. Trois nouvelles banques biélorusses vont notamment être exclues du système Swift.

Les 27 États membres de l’Union européenne (UE), réunis au sein du Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’UE), se sont mis d’accord sur de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. La présidence française du Conseil de l’UE annonce sur son compte Twitter de «nouvelles sanctions à l’encontre de dirigeants et oligarques russes et de membres de leurs familles impliqués dans l’agression russe contre l’Ukraine». 160 nouvelles personnes ont été inscrites sur cette liste noire: 14 oligarques et hommes d’affaires impliqués dans des secteurs économiques clés fournissant une source de revenus substantielle au pays, en plus des membres de leur famille, et 146 membres du Conseil de la Fédération de Russie. Au total, les restrictions concernent maintenant 862 personnes et 53 entités.

De nouvelles sanctions ciblent aussi le secteur maritime et les cryptomonnaies. Des restrictions s’imposent à l’exportation de technologies de navigation maritime et de radiocommunication. Le registre maritime russe de la navigation s’ajoute à la liste des entreprises publiques soumises à des limitations de financement.

L’UE s’attaque aussi à la Biélorussie. Trois banques du pays sont exclues du système financier international Swift: la Belagroprombank, la Bank Dabrabyt et la Banque de développement de la République de Biélorussie, en plus de leurs filiales.

Les transactions avec la Banque centrale de Biélorussie liées à la gestion des réserves et des actifs et la fourniture du financement public pour le commerce et l’investissement devraient être interdites, de même que la cotation et la fourniture de services liés aux actions d’entités publiques biélorusses sur les plateformes de négociation de l’UE. Les dépôts supérieurs à 100.000 euros de la part de ressortissants ou résidents biélorusses ne seront plus acceptés. La vente de titres libellés en euros et la tenue de comptes de clients biélorusses par les dépositaires centraux de titres de l’UE ne seront plus permises.

Succession de sanctions

Ces sanctions doivent maintenant être formellement adoptées par le Conseil par procédure écrite, «en vue de leur publication rapide au Journal officiel de l’Union européenne».

Elles complètent , comme le , leur interdiction de visa, ou encore l’interdiction de survol de l’espace aérien de l’UE et d’accès à ses aéroports par les transporteurs russes. La diffusion des médias Sputnik et Russia Today a également été coupée dans les pays membres.

Les États-Unis ont, de leur côté, . Le Royaume-Uni affirme en faire de même d’ici la fin de l’année. Un point sur lequel les pays de l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Plusieurs grands groupes américains ont également, sous la pression publique, décidé de suspendre leurs opérations dans le pays. C’est le cas de McDonald’s, PepsiCo, Coca-Cola et Starbucks, qui ferme temporairement ses 130 cafés sur place. Cela juste après que le président ukrainien ait redemandé, mardi 8 mars, aux pays occidentaux d’«augmenter la pression» contre la Russie.

L’agence Fitch a déjà rétrogradé, mardi, la note de la Russie de B à C et évoque un risque de défaut de paiement imminent, rapportent plusieurs médias.