Guillaume Dolle a développé ce projet pour les clients de Vanksen. (Photo: Vanksen)

Guillaume Dolle a développé ce projet pour les clients de Vanksen. (Photo: Vanksen)

Doper son business grâce à ses collaborateurs et leurs réseaux sociaux, c’est le principe de l’‘employee advocacy’. Une méthode venue des États-Unis et développée par l’agence Vanksen à Bertrange. Elle permet de transformer les salariés en ambassadeurs de l’entreprise.

Cela fait plusieurs mois que l’agence de communication digitale Vanksen à Bertrange planche sur une méthode innovante pour développer notamment la «marque employeur» et attirer de nouveaux talents: l’‘employee advocacy’. Plusieurs gros clients ont déjà testé et approuvé cet outil venu des États-Unis, comme PSA qui a été le premier à se montrer intéressé par la méthode au Luxembourg. D’autres ont suivi depuis, à l’image de SEB.

L’‘employee advocacy’ est le mécanisme par lequel une entreprise ou une marque mobilise ses salariés pour devenir ses ambassadeurs non seulement dans leur vie professionnelle, mais également parfois dans leur vie de tous les jours et notamment sur les réseaux sociaux.

Débusquer des tops talents

Il s’agit donc d’un outil qui permet de promouvoir une entreprise, mais aussi de recruter de nouveaux talents en utilisant les contacts de ses collaborateurs. «Les entreprises bénéficiant d’employés engagés sur les réseaux sociaux sont 58% plus susceptibles d’attirer des tops talents», commente Vanksen.

«En 2019, selon le baromètre Edelman, les fonctions exécutives sont les voix les moins crédibles au sein de l’entreprise. A contrario, les employés bénéficient d’une bien meilleure crédibilité», précise Guillaume Dolle, porteur du projet chez Vanksen. Les collaborateurs sont donc les meilleurs garants de la marque employeur car ils incarnent l’authenticité et la proximité. Et c’est une ressource déjà existante.

Néanmoins, transformer ses collaborateurs en RP ne se fait pas en quelques jours. C’est un travail de fond qui mérite que l’on prenne le temps de le mettre en place de façon efficiente.

«Il faut tout d’abord passer par un audit de l’entreprise afin de déterminer les valeurs, l’adhésion des employés, la marque et les objectifs de l’entreprise. Se passer de cette étape serait mettre la charrue avant les bœufs», reconnait Guillaume Dolle.

Adhérer au projet

Il faut ensuite susciter l’adhésion des collaborateurs au projet. Il est donc essentiel de se demander quelles sont les attentes des salariés pour les inciter à porter la marque. Selon les générations, ils souhaitent développer leur «personal branding», obtenir de la reconnaissance ou développer leurs atouts.

«78% des collaborateurs considèrent la reconnaissance comme principale source de motivation au travail. Or, 52% d’entre eux ne sont pas satisfaits du niveau de reconnaissance reçu», déplore Guillaume Dolle.

Un travail sur le long terme

Une fois l’audit réalisé et les attentes des collaborateurs déterminées, il faut se poser la question de l’approche à adopter selon que l’on souhaite un programme plus fermé avec des contenus prédéfinis partagés par les collaborateurs ou une méthode plus ouverte qui laisse l’opportunité aux employés de partager le contenu qu’ils souhaitent. Cette dernière étant un peu plus risquée, car l’entreprise perd le contrôle sur le contenu.

«Mais si les étapes précédentes ont été réalisées avec soin, les ambassadeurs seront aptes à faire passer le message souhaité, même en leur laissant la liberté du contenu», précise Guillaume Dolle. L’idéal étant toutefois de se faire accompagner dans ce projet par des experts qui maîtrisent la méthode et pourront guider le cheminement.

Implanter une politique d’‘employee advocacy’ au sein d’une entreprise reste un travail de longue haleine qui demande du temps (six mois à un an), de l’implication et de la méthode, mais les gains pour les collaborateurs, les dirigeants et la rentabilité de l’entreprise sont nombreux, comme l’explique Guillaume Dolle, dans la vidéo ci-dessous.