Nathalie Hanck: «Nous avons agi de manière ­responsable, en gardant la tête froide et en respectant les consignes données par la Direction de la santé.» (Photo: Servior)

Nathalie Hanck: «Nous avons agi de manière ­responsable, en gardant la tête froide et en respectant les consignes données par la Direction de la santé.» (Photo: Servior)

Les personnes âgées sont particulièrement exposées au coronavirus. Un défi quotidien pour les plus de 2.000 collaborateurs du groupe Servior.

Si les centres pour seniors sont des lieux où le risque d’une contamination au coronavirus est élevé et présente de grands dangers pour les ­personnes vulnérables qui y séjournent, on est aussi sans doute mieux préparé qu’ailleurs à faire face à ces circonstances.

«Chaque année, nous avons en effet des vagues de grippe. Le personnel sait donc quelles sont les mesures de protection à adopter. Tout le monde est formé. Et chaque nouvel arrivant l’est avant de prendre ses fonctions. Des mises à jour ont aussi lieu durant l’année avec une formation continue. Nous n’avons donc pas été pris au dépourvu», détaille Nathalie Hanck, chef de la division Clients et com­munication au sein de Servior, le plus grand groupe de gestion de centres d’hébergement pour seniors au Luxembourg.

Depuis plusieurs semaines, le quotidien des 1.650 pensionnaires et des plus de 2.000 collaborateurs qui travaillent au sein des 15 centres du groupe ont vu leur quotidien modifié par l’épidémie de coronavirus qui a nécessité, de la part de tous, une grande rigueur et une grande faculté d’adaptation. «Nous avons agi de manière ­responsable, en gardant la tête froide et en respectant les consignes données par la Direction de la santé, poursuit Nathalie Hanck. Mais il y a en effet beaucoup de travail.»

Prévention...

L’expertise et l’expérience des équipes de Servior ont conduit les résidences à prendre très tôt des mesures préventives. «Voici sept ou huit semaines, quand l’épidémie a commencé à sortir de la Chine, on savait que cela allait arriver chez nous. Dès lors, on a interdit l’accès à nos résidences aux personnes venant d’un pays à risque ou présentant des symptômes de la maladie.» Par la suite, quand la crise sanitaire a frappé le Luxembourg, des décisions plus radicales ont été prises «en relation constante avec le ministère de la Santé, et le ministère de la Famille de qui nous dépendons.»

... et transparence

Désormais, plus aucune visite n’est tolérée dans les résidences. «Nos résidents vivent cela assez bien. Ils ont l’habitude d’être ici avec le personnel d’encadrement. C’est souvent plus dur pour les familles. Le maître-mot est donc de communiquer en toute transparence pour qu’il n’y ait pas d’appré­hension. C’est un gros travail de contacter toutes les familles par téléphone, par courrier ou par e-mail, mais c’est absolument nécessaire.» Servior a aussi beaucoup utilisé les réseaux sociaux: Facebook, Twitter ou Linkedin, et même Instagram.

La vigilance et la sérénité sont donc de mise au sein des résidences, où tout est fait pour que le quotidien ne soit que peu modifié de manière visible. «Si les ­sorties ne sont plus possibles, nous maintenons nombre ­d’activités en interne grâce à l’inventivité de nos équipes d’animation, mais en petits groupes et sans contacts», ­précise Nathalie Hanck. Qui rend hommage au personnel «pour sa flexibilité, son dévouement et son professionnalisme». La plus grande déception des seniors réside sans doute dans le fait que ce maudit coronavirus aura temporairement eu raison d’un moment toujours très attendu: le traditionnel thé dansant.