La CBA a décidé de jouer la transparence et publie le plan qu’elle a soumis au régulateur américain des télécoms. (Photo: Shutterstock)

La CBA a décidé de jouer la transparence et publie le plan qu’elle a soumis au régulateur américain des télécoms. (Photo: Shutterstock)

Accusée de mener les discussions sur la future 5G américaine à l’abri des regards, la C-Band Alliance, dont la communication est dirigée par l’ex-directeur de la communication de SES, Markus Payer, a changé de stratégie. La CBA publie sa dernière proposition au régulateur américain.

Le CEO de SES, , et son désormais ex-directeur de la communication, Markus Payer, l’ont toujours dit: les opérateurs de satellites de la C-Band Alliance (SES, Intelsat, Eutelsat et Telesat) veulent entrer dans une négociation franche et ouverte avec le régulateur américain, la Federal Communications Commission (FCC).

Accusée par certains hommes politiques et certains opérateurs de télécoms de discuter à l’abri des regards sur un projet resté confidentiel, la CBA a rendu publique la lettre qu’elle a adressée, le 21 mai, au secrétariat du régulateur américain.

Ce document de quatre pages précise que la CBA est prête à libérer 200MHz de spectre, dans la fréquence 3,7-4,2GHz (dont 20MhZ pour éviter les interférences), d’ici 18 à 36 mois.

Comment? En découpant ces 180MHz en neuf blocs de 20MHz, qui pourraient être mis aux enchères  (sauf Baltimore/Washington DC, Atlanta, Denver et Honolulu) d’ici 18 mois, et les autres d’ici 36 mois.

Les trois premiers blocs permettent à eux seuls de toucher 58% de la population américaine (178 millions de personnes).

Cela permet de couvrir une large partie du territoire américain en 5G et que des sociétés plus petites ou moins riches puissent aussi concourir à la vente aux enchères.

Dans son analyse, la CBA indique que chaque année perdue dans le déploiement de la 5G par le sol coûte 50 milliards au PIB américain. Les opérateurs de satellites, qui ont déjà des clients dans cette partie du spectre, espèrent recevoir une compensation financière du régulateur américain pour le libérer, un enjeu à plusieurs milliards de dollars.