La dissolution et la mise en liquidation judiciaire d’ABLV Bank Luxembourg ont été prononcées le 2 juillet dernier. (Photo: Shutterstock)

La dissolution et la mise en liquidation judiciaire d’ABLV Bank Luxembourg ont été prononcées le 2 juillet dernier. (Photo: Shutterstock)

L’Aleba, Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance, est montée au créneau le 21 octobre pour pousser ABLV Bank Luxembourg, placée en liquidation judiciaire, à déclencher un plan social.

La dissolution et d’ABLV Bank Luxembourg ont été , après que la , a retiré son offre de rachat en juin.

Depuis, les 18 salariés de la banque attendent d’être fixés sur leur sort.

«Malgré les nombreuses tentatives, notamment via des lettres ouvertes adressées aux liquidateurs et à leur avocat, pour savoir quand les négociations d’un plan social pourraient enfin commencer, l’Aleba et les salariés sont face à mur», . Celui-ci estime que les liquidateurs tentent de «contourner les négociations d’un plan social».

Contactée par Paperjam, l’Aleba a le sentiment que les liquidateurs cherchent à gagner du temps, pour éviter la mise en œuvre d’un plan social: «Ils veulent faire en sorte que les salariés partent d’eux-mêmes, sans indemnités.»

Au Luxembourg,  doit concerner au moins 15 salariés. Avec encore 18 salariés dans ses murs, il suffit de peu pour que le seuil minimum de déclenchement d’un plan social ne soit pas atteint.

Recours à des consultants

Deux liquidateurs ont été nommés en juillet, à savoir: Alain Rukavina, avocat à la Cour, et Eric Collard (Deloitte Tax & Consulting), par ailleurs anciens administrateurs d’ABLV, ainsi que Nadine Walch, vice-présidente du tribunal, en tant que juge-commissaire.

Interrogé sur la possibilité de déclencher un plan social, le cabinet Deloitte ne souhaite pas faire de commentaire.

L’Aleba pointe également du doigt le fait que «les liquidateurs ont un recours massif à des consultants externes issus de leurs propres cabinets, aux frais de la banque, et ne font appel aux salariés que sporadiquement!».

Les salariés ont par ailleurs interpellé la juge-commissaire dans une lettre adressée le 3 octobre, qui a renvoyé la demande aux liquidateurs.

ABLV Luxembourg opère au Grand-Duché depuis 2013. Sa maison mère lettone avait été pointée du doigt début 2018 par le département du Trésor américain comme étant un établissement «de première importance en matière de blanchiment d’argent», impliqué dans l’un des programmes illégaux de développement d’armes en Corée du Nord.