Après trois prolongations de sa période de sursis de paiement, le tribunal d’arrondissement a prononcé sa mise en liquidation.  (Photo: Shutterstock)

Après trois prolongations de sa période de sursis de paiement, le tribunal d’arrondissement a prononcé sa mise en liquidation.  (Photo: Shutterstock)

La dissolution et la mise en liquidation judiciaire d’ABLV Bank Luxembourg ont été officialisées mardi 2 juillet par le tribunal. Les pourparlers avec Duet Group n’ont pas abouti.

La banque ABLV Luxembourg avait été mise en cessation de paiement depuis le 19 février 2018. Après trois prolongations de sa période de sursis, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a communiqué mardi 2 juillet sa dissolution et sa mise en liquidation, prononcées par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg.

Ce dernier a également nommé deux liquidateurs, à savoir: Alain Rukavina, avocat à la Cour, et Eric Collard (Deloitte), ainsi que Nadine Walch, vice-présidente du tribunal, en tant que juge-commissaire.

Vaines négociations

La société Duet Group Limited était pourtant de la banque lettone. Et en février dernier, le tribunal avait accordé un délai à ABLV Luxembourg jusqu’au 14 juillet, pour que la banque parvienne à un accord de reprise avec Duet Group.

Selon la banque, les négociations n’ont pas abouti; celle-ci a donc autorisé .

«La meilleure solution dans cette situation est de lever le mécanisme de protection imposé à la banque il y a plus d’un an et d’entamer le processus de liquidation. Actuellement, c’est la meilleure décision dans l’intérêt de toutes les parties, y compris les déposants, et de nous en tant qu’actionnaire», commente Arvids Kostomarovs, liquidateur de la maison-mère ABLV Bank AS, dans un communiqué.

Engagements honorés

Selon la banque, la filiale luxembourgeoise perd environ 250.000 euros par mois depuis mars 2018. Elle sera cependant capable de couvrir l’ensemble des engagements envers ses clients.

ABLV Luxembourg opère au Grand-Duché depuis 2013 et emploie une vingtaine de personnes.

Sa maison mère lettone avait été pointée du doigt début 2018 par le département du Trésor américain comme étant un établissement «de première importance en matière de blanchiment d’argent», impliqué dans l’un des programmes illégaux de développement d’armes en Corée du Nord.