Max Weber et Roger Gloden, directeurs de Rosport, ont fait le bilan de l’activité de l’entreprise à l’occasion de ses 60 ans. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Max Weber et Roger Gloden, directeurs de Rosport, ont fait le bilan de l’activité de l’entreprise à l’occasion de ses 60 ans. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Sources Rosport réaffirme sa position d’actrice majeure sur le marché de l’eau au Luxembourg malgré l’arrivée d’un nouveau concurrent. L’entreprise sexagénaire lance de nouveaux produits et poursuit une stratégie écoresponsable pour se différencier.

Avec 33,8 millions de bouteilles vendues en 2019, Sources Rosport se «positionne très bien» selon ses dirigeants, qui ne communiquent ni le résultat ni le chiffre d’affaires. L’entreprise a présenté à la presse un bilan de son activité, à l’occasion de ses 60 ans.

Elle en a profité pour glisser un mot sur la sortie, la semaine prochaine, d’une eau minérale par le brasseur national Bofferding. Craint-elle l’arrivée de cette concurrente? «Nous pensons qu’il y a assez de place sur le marché pour avoir deux acteurs locaux sur le même segment», a réagi , l’un des deux directeurs des Sources Rosport, désignant même la brasserie comme «collègue».

«Bons crus» 2018 et 2019

Sources Rosport détient 29,16% des parts de marché des eaux minérales naturelles dans le pays, tous lieux de consommation confondus, et 45% dans l’horeca. Des parts en progression grâce à des étés 2018 et 2019 chauds que Roger Gloden, autre directeur des Sources Rosport, qualifie de «bons crus».

Pour garder l’intérêt de ses clients, Rosport promet trois à quatre nouvelles boissons en 2020, sans livrer plus de détails. La première, courant avril, viendra élargir sa gamme d’eaux aromatisées. Leur lancement ne nécessite pas d’investissement supplémentaire en termes d’équipement ou d’effectif. «C’est marginal, cela ne va pas augmenter nos ventes de 5 à 10%», estime le directeur. L’objectif? «Marquer notre présence sur le marché.»

Sources Rosport compte 21 références au total et deux lignes de production. Son produit phare reste Viva, qui atteint 58% de ses ventes d’eau. En 1985, l’entreprise écoulait 10,5 millions de bouteilles avec seulement trois références, soit trois fois moins qu’aujourd’hui. Elle emploie 28 salariés. Une quinzaine d’actionnaires luxembourgeois – industriels et privés – détiennent son capital.

Des bouteilles plastique 100% recyclées fin 2020

L’entreprise poursuit en même temps sa stratégie écoresponsable. Qui passe par le refus de l’export, même dans les années à venir, pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Elle achète ses emballages chez des fournisseurs locaux. Et souhaite que ses bouteilles Rosport Blue et Viva soient fabriquées avec 100% de matière recyclée d’ici fin 2020, contre 50% aujourd’hui. Selon une étude de marché réalisée par TNS Ilres en juin 2019, les consommateurs privilégient de plus en plus les entreprises écologiquement responsables et locales dans leur choix d’achat d’une marque d’eau. Les bouteilles en verre représentaient d’ailleurs 54% des ventes de Sources Rosport en 2019, contre 49% deux ans plus tôt. Il semble qu’elle ait choisi la bonne vague sur laquelle surfer.