Sagharnia Dalir, au centre, entouré de ses associés et collègues. (Photo: Microlux)

Sagharnia Dalir, au centre, entouré de ses associés et collègues. (Photo: Microlux)

Soutenu par l’entreprise de microcrédit Microlux, Sagharnia Dalir a monté le restaurant de cuisine iranienne Rice House dans la capitale. Il a servi ses premiers clients début juin, à la sortie du confinement.

Alors que la plupart des restaurants rouvrent leurs portes après trois mois de confinement, Sagharnia Dalir, lui, a profité du déconfinement pour lancer son nouveau concept au début du mois de juin.

Rice House a ouvert ses portes le 4 juin dans le quartier de la gare – 10, rue du Fort Bourbon – et propose de la cuisine iranienne, du lundi au vendredi, entre 10h et 16h. La vitrine ne paie pas de mine, mais à l’intérieur, le nouveau gérant et ses associés ont investi du temps de l’argent pour tout mettre à neuf.

Le nouveau restaurant a pris le temps du confinement pour assurer la décoration. (Photo: Microlux)

Le nouveau restaurant a pris le temps du confinement pour assurer la décoration. (Photo: Microlux)

Quant à la formule, elle est la même que celle développée par Rice Box, autre restaurant de cuisine persane qui a fermé ses portes au début de l’année, localisé dans la même rue. L’enseigne propose des plats traditionnels iraniens, des khoresh et des polo, et prévoit déjà d’agrandir la carte. Elle assure aussi la livraison à domicile ou sur le lieu de travail. 

Même formule, mêmes personnes

Transfert de concept et de compétences également. Sur les six personnes qui travaillent désormais dans le nouveau restaurant, quatre étaient déjà aux fourneaux chez Rice Box, dont Sagharnia Dalir.

Arrivé d’Iran il y a quatre ans en tant que réfugié politique, il a travaillé deux ans et demi en cuisine. Il est ensuite parti travailler en usine, toujours au Luxembourg, et a suivi une formation de monteur en échafaudages.

«Mais quand j’ai entendu que Rice Box fermait ses portes, j’ai pensé qu’il y avait une opportunité à saisir», explique-t-il. Pour monter le projet Rice House, il s’associe à trois autres résidents luxembourgeois d’origine iranienne, à 25% chacun.

La confiance de Microlux

Pour obtenir les moyens financiers, ils sont allés frapper à la porte de l’entreprise sociale Microlux, spécialisée dans l’aide aux microentrepreneurs qui n’ont pas accès au circuit bancaire classique. «Ils ont tout de suite cru en nous, et cela nous a permis d’obtenir 24.000 euros», explique-t-il. «C’était important pour assurer les premiers loyers et le paiement des salaires le temps que le succès arrive.»

Il ne doute d’ailleurs pas que la formule va prendre, même si la période actuelle n’est évidemment pas la plus simple pour les restaurateurs. «Rice Box servait en moyenne quotidienne 250 clients», calcule-t-il. «Nous en sommes actuellement à une quarantaine par jour, mais je pense que d’ici deux ou trois mois, nous pourrons être au même niveau.»